Ah bien sûr j’aimerais n’être pas inutile et consacrer ma vie à émettre du beau, et laisser tous mes mots parcourir les villes, et traverser les cœurs pour en guérir les maux. Bien sûr, être un appui pour les âmes fragiles soumises chaque jour aux quotidiens bourreaux, aux serviteurs zélés d’un monde qui mutile les rêves et les corps qui se rendent au bureau. Rédacteur de précis pour abattre les grilles, candidat évident du parti des oiseaux, pilleur d’idées reçues et théories faciles, combattant acharné des laveurs de cerveaux. Ah bien sûr j’aimerais vous raconter des choses, vous faire partager mes rêves, mes secrets, tous mes jours, aux existences grises offrir un peu de rose et aux roses fanées, des promesses d’amour. Bien sûr être un soutien quand la vie vous agresse, ou un beau souvenir un soir de nostalgie, avec quelques mots faire naître une promesse dans les yeux d’une femme qui soudain vous sourit. Et n’être que chansons, et faire que la vie danse, réfuter la douleur et refouler l’ennui, sur vos lèvres poser la soudaine évidence que vivre sans rêver n’est déjà plus la vie. Ah bien sûr j’aimerais n’être pas inutile et consacrer ma vie à écrire des chansons, et laisser mes couplets parcourir les villes et glisser sur les peaux pour le temps d’un frisson. Employé du bonheur, ouvrier du futile produisant à la chaîne des refrains et des mots. Rédacteur de précis pour abattre les grilles, pour casser toute chaîne et briser tout bourreau. Bien sûr être un allié pour les âmes fragiles contraintes le matin à se rendre au bureau. Ah bien sûr j’aimerais n’être pas inutile et traverser vos cœurs pour vous toucher de mots.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
COMPAGNONS !
Je garderai de vous, compagnons de misère, au blanc de mes jardins la noirceur de vos pas, des rides de douleur sur une eau qui fut claire...

-
La mort de Paul Laurent, emporté soudainement et en pleine force a touché profondément les communistes. Évoquer sa mémoire est pour moi un...
-
Depuis les résultats de l’élection municipale de Villeneuve-Saint-Georges, les commentaires qui fleurissent sur la toile me donnent le tou...
-
De porte en porte, de village en village, chaque jour il marchait. Messager de l’espoir ou porteur de regrets. La lettre parfumée, au mili...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire