Ce n’est pas la peine de pleurer avant d’être battu, disaient volontiers
nos grands-mères. Peut-être, mais l’article de plus d’une page du Figaro de
lundi rédigé par six journalistes, pas moins, sur « Ces Français poussés à
l’exil par l’arsenal fiscal du Nouveau Front populaire » serait presque
bouleversant.
Le patron d’un cabinet de gestion témoigne : « Mes
clients dont le patrimoine est au-dessus de 12 millions d’euros refusent
de se laisser tondre. » Pour un autre, « c’est
parfois l’affolement. Ils veulent tout vendre, changer leur situation
familiale. On sent beaucoup de colère ».
De tristesse aussi, sans doute, de devoir laisser le pays qu’on aime tant,
la petite maison que l’on a acquise, pour la Suisse, Le Luxembourg, on ne sait
encore quel paradis fiscal à l’ombre des cocotiers… Voir détruit en un jour
l’ouvrage de sa vie et sans dire un seul mot se mettre à rebâtir. « On
leur dit que cela ne sert à rien, commente une banquière à la fin de
l’article, car les lois fiscales sont rétroactives. Ils le font quand
même. » Tant de larmes pour rien.
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