D’abord la bouffe, ensuite la morale. Ces mots de l’une des chansons de
l’Opéra de quat’sous, de Bertolt Brecht volaient sur les lèvres dans
l’Allemagne de 1928. On peut y réfléchir encore aujourd’hui, dans cette période
où on prend les loups pour des chiens dans une inversion sans précédent des
valeurs.
« Le patronat parle au RN, au
contraire de la CGT et de la CFDT qui, elles, gardent la porte fermée à double
tour », écrivait,
mercredi, le quotidien libéral l’Opinion. Oui et elles, les
deux femmes remarquables, disons-le, qui dirigent les deux premiers syndicats
de France, appellent sans ambiguïté à faire barrage au RN, à la différence du
patron du Medef, Patrick Martin : « Le programme du RN est
dangereux pour l’économie française, celui du Nouveau Front populaire l’est
tout autant, voire plus. »
En conséquence, on voit où son cœur balance. Car, la réalité, c’est que le
patronat, où que ce soit, n’a jamais eu à se plaindre des extrêmes droites et
même, bien au contraire. Le profit d’abord et tout le reste après.
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