jeudi 4 juillet 2024

« Morale », le billet de Maurice Ulrich.



D’abord la bouffe, ensuite la morale. Ces mots de l’une des chansons de l’Opéra de quat’sous, de Bertolt Brecht volaient sur les lèvres dans l’Allemagne de 1928. On peut y réfléchir encore aujourd’hui, dans cette période où on prend les loups pour des chiens dans une inversion sans précédent des valeurs.

« Le patronat parle au RN, au contraire de la CGT et de la CFDT qui, elles, gardent la porte fermée à double tour », écrivait, mercredi, le quotidien libéral l’Opinion. Oui et elles, les deux femmes remarquables, disons-le, qui dirigent les deux premiers syndicats de France, appellent sans ambiguïté à faire barrage au RN, à la différence du patron du Medef, Patrick Martin : « Le programme du RN est dangereux pour l’économie française, celui du Nouveau Front populaire l’est tout autant, voire plus. »

En conséquence, on voit où son cœur balance. Car, la réalité, c’est que le patronat, où que ce soit, n’a jamais eu à se plaindre des extrêmes droites et même, bien au contraire. Le profit d’abord et tout le reste après.

 

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