C’est un fait. Dans les grandes villes et singulièrement à Paris, parfois
dans les banlieues proches, les résultats des derniers scrutins sont à front
renversé, c’est le cas de le dire, par rapport au reste du pays. Pour le
géographe Christophe Guilluy, dont la thèse, qu’il partage avec d’autres
auteurs n’est pas nouvelle, la cause est entendue, qu’il exprime longuement
dans un de nos quotidiens.
Il y aurait une opposition radicale entre « métropolia » et
« périphéria », entre une France périphérique fragilisée et une
France des métropoles concentrant emploi et richesse, la première votant pour
le RN et l’autre pour la Macronie ou la gauche en toute bonne conscience. C’est
ce qui apparaît, en effet. Sauf qu’il manque au tableau un tiers occulté mais
omniprésent.
Qui détient réellement en France comme en Europe les clés du pouvoir
politique et économique, de la définition des politiques publiques et
sociales ? Ce tiers, comme avait dit un ancien président pour ne plus y
penser, c’est la finance ou, pour dire mieux, le capital. L’oubli de Christophe
Guilluy.
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