mercredi 17 juillet 2024

« Le tiers absent », le billet de Maurice Ulrich.



C’est un fait. Dans les grandes villes et singulièrement à Paris, parfois dans les banlieues proches, les résultats des derniers scrutins sont à front renversé, c’est le cas de le dire, par rapport au reste du pays. Pour le géographe Christophe Guilluy, dont la thèse, qu’il partage avec d’autres auteurs n’est pas nouvelle, la cause est entendue, qu’il exprime longuement dans un de nos quotidiens.

Il y aurait une opposition radicale entre « métropolia » et « périphéria », entre une France périphérique fragilisée et une France des métropoles concentrant emploi et richesse, la première votant pour le RN et l’autre pour la Macronie ou la gauche en toute bonne conscience. C’est ce qui apparaît, en effet. Sauf qu’il manque au tableau un tiers occulté mais omniprésent.

Qui détient réellement en France comme en Europe les clés du pouvoir politique et économique, de la définition des politiques publiques et sociales ? Ce tiers, comme avait dit un ancien président pour ne plus y penser, c’est la finance ou, pour dire mieux, le capital. L’oubli de Christophe Guilluy.

 

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