« Il y avait tant de grands mots
que je ne savais lesquels croire », écrivait Aragon dans un de ses poèmes en évoquant le temps de la Première
Guerre mondiale. À Dresde, dans cette partie de l’Allemagne qui fut la RDA,
Emmanuel Macron a voulu se présenter en combattant contre les extrêmes-droites.
« Un vent mauvais souffle sur l’Europe, alors réveillons-nous (…)
regardons autour de nous la fascination pour les régimes autoritaires.
Regardons autour de nous le moment illibéral que nous vivons ! » a-t-il
lancé pour en appeler à un « réveil démocratique ».
On se dit que les agriculteurs français et européen vont y être sensibles,
de la même manière sans doute que les gilets jaunes ou les centaines de
milliers de salariés qui ont manifesté contre la réforme des retraites, les
deux tiers des Français qui y étaient opposés, conduits à la colère que l’on
sait parfois mauvaise conseillère.
Les chômeurs, culpabilisés et précarisés, devraient apprécier aussi le
discours du président. Il y avait dedans tant de grandes et belles idées qu’on
ne peut les croire.
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