Jadis on surnommait l’armée la grande muette. Dans un entretien des Échos,
le général François Lecointre, ancien chef d’État-major des armées évoque son
parcours. Il vient de publier Entre guerres (Gallimard) où, nous
dit-on, « il livre des réflexions d’une profondeur et d’une
lucidité rares sur le métier de soldat », ce que confirme le
Figaro, dont il était l’invité pour ses Rencontres, il y a quelques jours,
salle Gaveau, à Paris.
Ainsi regrette-t-il de voir mal compris le métier de militaire, faute de
guerre sur le sol français : « Cette épreuve de la guerre,
considérable, aussi extraordinaire qu’épouvantable, reliait les hommes entre
eux sans même avoir besoin d’en parler. »
Et c’est en lisant, dans sa jeunesse, les aventures du Capitaine
Hornblower, saga de Cecil Scott Forester écrite à partir de 1937, que son
destin s’est forgé : « Je comprenais que seuls le combat et
la confrontation avec la mort me permettraient de me hisser au-dessus de
moi-même et de dépasser l’inconfort de l’incertitude de soi. » Rassurons
les jeunes lecteurs, le capitaine n’y est pour rien.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire