La Palestine vit une des dernières situations coloniales au monde.
Accaparement des terres et expulsions, emprisonnements, apartheid, exil pour
les réfugiés, mur de la honte… constituent le quotidien violent du peuple
palestinien. Tout est mis en place depuis des décennies par le gouvernement
israélien pour nier le droit à l’autodétermination du peuple palestinien.
Jérusalem-Est est annexé depuis 1980, la Cisjordanie rongée par la
colonisation et Gaza asphyxiée depuis vingt ans par un blocus inhumain. Le
soutien inconditionnel à Israël de son allié états-unien et une lâcheté
coupable de la « communauté internationale » ont alimenté une impunité insupportable.
Et pourtant, le droit international est du côté du peuple palestinien.
Des dizaines de résolutions ont été adoptées, toutes bafouées par l’État
israélien, et un plan de partage de 1967 prévoit la création d’un État
palestinien au côté de l’Etat israélien. Faits historiques, la Cour pénale internationale
est sollicitée pour émettre, contre Benyamin Netanyahou et trois dirigeants du
Hamas, des mandats d’arrêt internationaux pour crimes de guerre et crimes
contre l’humanité. En réponse, le gouvernement israélien poursuit son
entreprise génocidaire à Rafah pour signifier son refus d’une entité
palestinienne viable.
L’heure est à l’action pour une paix juste et durable. Cela passe par
l’application du droit international. À l’instar des trois États européens qui
l’ont fait cette semaine, il faut que la France reconnaisse l’État de
Palestine. Ce serait un puissant signal qui entraînerait une majorité en
Europe.
L’exécutif dit « oui » mais quand le moment sera « utile », refusant d’agir « sous l’émotion ». Mais, si ce n’est pas le moment aujourd’hui, le sera-t-il un jour ? Quand Gaza sera rasée de la carte ? La France a pourtant approuvé deux fois cette reconnaissance, les 28 avril et 10 mai à l’Assemblée générale de l’ONU, dix ans après une résolution parlementaire, en 2014.
Assez de tergiversations ! Les mobilisations, portées par une jeunesse remarquable, doivent
s’amplifier pour obtenir cette reconnaissance maintenant. Il faut en finir avec
une impunité et un double standard insupportable sur la scène internationale.
La voix de la France doit être celle qui porte haut le drapeau palestinien
comme étendard de justice et d’espoir.
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