La présidente du Conseil Italien, Giorgia Meloni, n’a
pas apprécié qu’un intellectuel italien prestigieux, l’historien communiste
Luciano Canfora, âgé de 81 ans, l’ait qualifiée, il y a deux ans de, « néonazie
dans l’âme », ce pour quoi il comparaissait mardi devant un tribunal
pour diffamation. Mon hypothèse, explique l’historien, soutenu par
de nombreux intellectuels européens, dans un entretien à Libération, « c’est
que l’extrême droite italienne, dès son début à la fin de 1946 (…), s’efforce
d’effacer le lien profond qui existait entre la République de Salo et ses
protecteurs hitlériens ».
Cette dernière, de 1943 à 1945, a instauré dans le
nord de l’Italie un régime de terreur soutenu par les armées nazies, illustré à
sa manière par Pasolini dans un film extrême. Le parti Fratelli d’Italia de
Giorgia Meloni vient de son côté du MSI (Mouvement social italien), fondé par
Giorgio Almirante, fasciste et raciste notoire, ancien chef de cabinet d’un
ministre de… Salo. Ne dites pas aux Italiens que je suis une héritière de
la République de Salo, ils croient juste que je suis une gentille fasciste.
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