mardi 16 avril 2024

« Besoin d’Humanité », l’éditorial de Stéphane Sahuc dans l’Humanité.



Le 18 avril 1904, un nouveau quotidien prenait sa place dans les kiosques. Son fondateur, Jean Jaurès, justifiait dans son premier éditorial le choix du nom « l’Humanité » en constatant notamment que les nations « portent la trace des guerres d’hier, l’inquiétude des guerres de demain : et comment donner le beau nom d’humanité à ce chaos de nations hostiles et blessées, à cet amas de lambeaux sanglants ? »

En 120 années d’existence, l’état du monde n’a, hélas, jamais permis à notre journal de lâcher le combat pour la paix et la construction d’un ordre politique et social la garantissant. Et, malheureusement, la période le prouve : il y a plus que jamais besoin de l’Humanité pour faire entendre d’autres voix que celles qui font de la guerre le seul mode de résolution des conflits à leurs yeux.

Le combat pour la paix est donc au cœur de ce 120anniversaire, comme au Pré-Saint-Gervais, le samedi 25 mai, quand Jean Jaurès prononça devant des dizaines de milliers de personnes un fameux discours contre la guerre en 1913 – et ce célèbre cliché du directeur de l’Humanité juché sur un camion, en chapeau melon et redingote noire.

De paix, il sera également question le 18 avril, jour anniversaire lors de notre conférence de rédaction, que nous tiendrons en présence de 120 lectrices et lecteurs au siège du journal, ainsi que le samedi 20 avril, à l’occasion du « Banquet de l’Humanité » à l’hôtel de ville de Paris. Le 1er juin, 120 jeunes rencontreront la rédaction de l’Humanité à l’invitation de la Société des lectrices et des lecteurs.

Des moments riches d’échanges parmi les 120 rencontres organisées dans toute la France en cette année 2024 avec, bien évidemment, l’hommage à Jean Jaurès, le 31 juillet, au Café du Croissant, lieu de son assassinat en 1914. Point d’orgue des festivités : la Fête de l’Humanité, qui se tiendra sur la base 217 en Cœur d’Essonne, les 13, 14 et 15 septembre.

Comme l’écrivait Anatole France, le 23 avril 1904, dans notre journal : « Que la guerre dure autant que l’humanité, rien ne le prouve, et la considération du passé donne à croire, au contraire, que la guerre n’est pas une des conditions essentielles de la vie sociale. »

 

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