Laissez-les donc hurler, c’est tout ce
qu’il leur reste, s’ils ont perdu de leurs certitudes, ils savent encore des
mots, s’ils sont, comme vous, malades de la peste, que leurs voix soit au moins
comme un modeste écho. Et vous disent arrêtez la haine sans frontières, les
prétextes idiots pour armer les canons, ce sang qui coule encore et inonde la
terre, là ou devraient fleurir les genêts, les moissons. Si vous voulez semer,
semez l’intelligence, s’il vous en reste un peu, offrez-la sans détour à
ceux-là qui, toujours, rêvent crime et vengeance et osent sans pudeur parler
aussi d’amour. Dans la meute des loups, faites donc une pause, devenez des
bergers quand vous étiez chasseurs, que les matins enfin se colorent de rose et
que mille chansons couvrent les cris de peur. Laissez-les donc hurler et
dénoncer ce monde qui perd jour après jour sa dignité, se peuple de vautours et
de bêtes immondes qui le guettent cruels et veulent le dévorer.
mardi 16 avril 2024
LAISSEZ-LES !
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« Dans le petit matin » !
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