Plus l’échéance avance, plus la promesse de JO
« populaires » s’éloigne. Après les prix exorbitants des places, le mode de tirage
au sort pour acheter des billets ou encore la hausse du ticket de transport en
commun, voici désormais les étudiants précaires confrontés aux affres de la
réquisition de leur logement. Plus de 3 260 studios, répartis dans une
douzaine de résidences universitaires d’Île-de-France, sont mobilisés pour
loger « le personnel de l’État ». Qu’importent leurs mémoires de fin
d’année ou la préparation des derniers partiels, ces jeunes sont sommés de
vider les lieux d’ici au 30 juin. Beaucoup n’ont toujours pas la moindre
indication sur les lieux et la date de relogement. Seule certitude :
l’angoisse de voir leur fin d’année foutue en l’air. Et la désagréable
impression de payer les pots cassés de la grande machinerie des Jeux.
Face au rouleau compresseur de l’organisation d’un tel événement, le sort
de quelques milliers d’étudiants, mobilisés ces derniers jours, ne pèse pas
bien lourd. À tort. Tout comme ne peut être vue comme anodine l’utilisation
abusive des bénévoles au profit de sponsors plein d’arrière-pensées
mercantiles. Ces révélations – à lire également dans nos pages – témoignent à
leur manière des dérives de la marchandisation du sport. Et d’un CIO sous
perfusion de grands groupes privés qui, bien conscients de leur pouvoir, se
permettent beaucoup.
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