C’est le jeu des devinettes du jour. Trente secondes pour citer plus de dix
peintres femmes, de la Renaissance au XIXe siècle. Euh, bon,
Artemisia Gentileschi, Élisabeth Vigée-Lebrun, Rosa Bonheur, Berthe Morisot…
Angelica Kauffmann ? Marie-Guillemine Benoist ? Adélaïde
Labille-Guiard (1749-1803), révolutionnaire qui s’est battue pour l’égalité des
peintres femmes et hommes à l’Académie, obtenue en 1790, mais annulée dès
l’année suivante.
Allez, même jeu pour citer une dizaine de compositrices. Au XXe siècle,
Lili et Nadia Boulanger, Germaine Tailleferre, Betsy Jolas, peut-être. Et,
avant cela, au XIXe siècle, Louise Farrenc, Louise Bertin,
Pauline Viardot, Marie Jaëll ? Aujourd’hui, les compositions masculines
représentent 96 % du temps de programmation de musique classique dans les
salles françaises.
Et la poésie ? Ah oui, Louise Labé, bien sûr, à Lyon, au XVIe siècle,
surnommée la Belle Cordière… Et puis, et puis… Le musée du Luxembourg, il y a
peu, a exposé des dizaines de peintres femmes entre 1780 et 1830. Les commandes
de Radio France à des compositrices sont passées de 10 % en 2011 à
40 % en 2023. Le rideau se lève, un peu.
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