vendredi 8 mars 2024

« Le rideau », le billet de Maurice Ulrich.



C’est le jeu des devinettes du jour. Trente secondes pour citer plus de dix peintres femmes, de la Renaissance au XIXe siècle. Euh, bon, Artemisia Gentileschi, Élisabeth Vigée-Lebrun, Rosa Bonheur, Berthe Morisot… Angelica Kauffmann ? Marie-Guillemine Benoist ? Adélaïde Labille-Guiard (1749-1803), révolutionnaire qui s’est battue pour l’égalité des peintres femmes et hommes à l’Académie, obtenue en 1790, mais annulée dès l’année suivante.

Allez, même jeu pour citer une dizaine de compositrices. Au XXe siècle, Lili et Nadia Boulanger, Germaine Tailleferre, Betsy Jolas, peut-être. Et, avant cela, au XIXe siècle, Louise Farrenc, Louise Bertin, Pauline Viardot, Marie Jaëll ? Aujourd’hui, les compositions masculines représentent 96 % du temps de programmation de musique classique dans les salles françaises.

Et la poésie ? Ah oui, Louise Labé, bien sûr, à Lyon, au XVIe siècle, surnommée la Belle Cordière… Et puis, et puis… Le musée du Luxembourg, il y a peu, a exposé des dizaines de peintres femmes entre 1780 et 1830. Les commandes de Radio France à des compositrices sont passées de 10 % en 2011 à 40 % en 2023. Le rideau se lève, un peu.

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