Il a pour tout bagage un sac de toile
grise et pour seul compagnon un chien de quatre sous, son manteau de vingt ans
lui colle à la chemise, mais il veut vivre en homme sans se mettre à genoux. Il
est parti un jour dans un vent de détresse, une vague d’envie un flot de
déraison, il a laissé muet sa femme ou sa maîtresse avec pour tout salut la
voie de l’évasion. L’alcool a réchauffé ses soirées de froidure, les étoiles
ont bercé ses rêves engloutis, il s’est
fait peu à peu une solide armure le protégeant des gens, des rires et des cris.
Il sera mort demain dans une nuit glacée, sans un regard ami pour l’aider à
s’enfuir, sans une main tendue pour mieux le consoler, son chien à ses côtés le
regardant partir. On n’écrira jamais son nom dans le journal, l’animal le
suivra dans le petit matin, ce ne sera vraiment qu’un fait divers banal, tout
juste un incident, tout juste un petit rien.
dimanche 10 mars 2024
ANONYME !
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