Encore de la soupe. Après la Joconde, deux jeunes
militantes écologistes de l’association Riposte alimentaire ont aspergé la
vitre d‘un tableau de Claude Monet, le Printemps, au musée des
Beaux-arts de Lyon, avec la volonté d’alerter sur l’urgence climatique.
Monet n’y est pour rien qui, d’ailleurs, n’arrivait même pas à ses débuts à
payer de la soupe à sa femme et son enfant, mais ce n’est pas le sujet. En
plus, c’est entendu, on ne touche pas aux œuvres d’art. La preuve en est que
des milliardaires payent des fortunes pour acheter des œuvres et les
installer chez eux ou les mettre dans des coffres-forts. C’est dire combien ils
sont attachés à les protéger.
Le tableau de Monet représente avec la vie de la touche impressionniste un
paysage comme ceux que nous aimons encore aujourd’hui, mais menacés par la
sécheresse, les incendies qui se multiplient… « Notre maison
brûle, avait dit Jacques Chirac dans un grand moment de
lucidité, et nous regardons ailleurs. » Il nous restera
les tableaux, en souvenir du monde d’avant.
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