Parmi
les réalités qui plombent le moral des Français, il en est une qui s’impose à
la fin de chaque mois : le bulletin de paie. Une proportion croissante de
salarié-e-s se trouve reléguée au niveau du salaire minimum, fixé à 1398, 69 euros net. Alors que ces smicards ne constituaient que 12% des salarié-e-s il y a
trois ans, elles, elles, ils sont aujourd’hui plus de 17%, soit 3,1 millions. Le
phénomène n’est pas nouveau, mais le
retour de l’inflation, depuis 2022, précipite plus de salarié-e-s dans la
trappe à bas salaire par un mécanisme pernicieux.
Tandis
que le SMIC, seul à être indexé sur la hausse des prix, le salaire de base des
employé-e-s et ouvrier-ères n’a pas suivi. Conséquence : le bataillon de
personnes payées jusque-là un peu plus du SMIC, et aspirées vers le niveau
minimum, grossit. Cette érosion du pouvoir d’achat pèse sur la consommation,
principal moteur de l’économie française. Il convient donc de satisfaire une
revendication essentielle : « INDEXER LES SALAIRES SUR INFLATION ».
Il
convient également de souligner que le maintien dans les bas salaires est
renforcé par un système d’exonération des charges sur le seul SMIC, qui incite
le patronat à y maintenir les salarié-e-s. De
façon perverse, un(e) salarié(e) « rattrapé(e) par le SMIC est une
aubaine pour le patron en matière d’exonération des charges. Il est urgent de
corriger les conséquences délétères de pareils mécanismes, sans attendre le
ralentissement de l’inflation. Il appartient au gouvernement d’inciter
fortement les partenaires sociaux à relever les minima conventionnels dans les
branches professionnelles où ils sont inférieurs au SMIC, mais surtout :
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