mardi 23 janvier 2024

FEUILLE DE PAIE !



Parmi les réalités qui plombent le moral des Français, il en est une qui s’impose à la fin de chaque mois : le bulletin de paie. Une proportion croissante de salarié-e-s se trouve reléguée au niveau du salaire minimum, fixé à 1398, 69 euros net. Alors que ces smicards ne constituaient que 12% des salarié-e-s il y a trois ans, elles, elles, ils sont aujourd’hui plus de 17%, soit 3,1 millions. Le phénomène n’est pas nouveau,  mais le retour de l’inflation, depuis 2022, précipite plus de salarié-e-s dans la trappe à bas salaire par un mécanisme pernicieux.

Tandis que le SMIC, seul à être indexé sur la hausse des prix, le salaire de base des employé-e-s et ouvrier-ères n’a pas suivi. Conséquence : le bataillon de personnes payées jusque-là un peu plus du SMIC, et aspirées vers le niveau minimum, grossit. Cette érosion du pouvoir d’achat pèse sur la consommation, principal moteur de l’économie française. Il convient donc de satisfaire une revendication essentielle : « INDEXER LES SALAIRES SUR INFLATION ».

Il convient également de souligner que le maintien dans les bas salaires est renforcé par un système d’exonération des charges sur le seul SMIC, qui incite le patronat à y maintenir les salarié-e-s. De  façon perverse, un(e) salarié(e) « rattrapé(e) par le SMIC est une aubaine pour le patron en matière d’exonération des charges. Il est urgent de corriger les conséquences délétères de pareils mécanismes, sans attendre le ralentissement de l’inflation. Il appartient au gouvernement d’inciter fortement les partenaires sociaux à relever les minima conventionnels dans les branches professionnelles où ils sont inférieurs au SMIC, mais surtout :

 

INDEXER LES SALAIRES SUR L’INFLATION ET REMETTRE À PLAT LE SYSTÈME D’ALLEGEMENT DES CHARGES SUR LES BAS SALAIRES. Il y a de la justice sociale et de la dignité des travailleurs-euses.

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