lundi 20 novembre 2023

" Personnalisées", le billet de Maurice Ulrich.

 


C’est entendu. Le magazine Challenges (40 % à Bernard Arnault avec LVMH et 60 % au groupe Perdriel) n’a pas vocation à s’adresser aux salariés de base et aux porteurs de pancartes. Son dernier numéro, « Spécial salaires », publie les grilles de 400 métiers dont pas un ne démarre en dessous de 40 000 euros annuels, soit près de deux fois le salaire médian. On l’a dit, Challenges ne parle pas à tout le monde mais il donne des conseils.

Comment bien négocier une augmentation, sachant que les entreprises privilégient désormais les hausses individuelles avec des négociations personnalisées. Sur deux pages, des spécialistes nous expliquent donc comment se situer sur le marché, témoigner de ses résultats et de son attachement à l’entreprise, comment se préparer minutieusement au besoin en se filmant.

On pourrait ajouter le choix du nœud de cravate, le maquillage discret et, très important, le cirage des pompes. Sinon, on peut aussi faire le choix d’un solide syndicat pour négocier collectivement. Mais là, on frôle la lutte des classes. Ce n’est pas le genre de la maison.

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