C’est entendu. Le magazine Challenges (40 % à Bernard
Arnault avec LVMH et 60 % au groupe Perdriel) n’a pas vocation à
s’adresser aux salariés de base et aux porteurs de pancartes. Son dernier
numéro, « Spécial salaires », publie les grilles de 400 métiers dont
pas un ne démarre en dessous de 40 000 euros annuels, soit près de
deux fois le salaire médian. On l’a dit, Challenges ne parle
pas à tout le monde mais il donne des conseils.
Comment bien négocier une augmentation, sachant que les entreprises
privilégient désormais les hausses individuelles avec des négociations
personnalisées. Sur deux pages, des spécialistes nous expliquent donc comment
se situer sur le marché, témoigner de ses résultats et de son attachement à
l’entreprise, comment se préparer minutieusement au besoin en se filmant.
On pourrait ajouter le choix du nœud de cravate, le maquillage discret et,
très important, le cirage des pompes. Sinon, on peut aussi faire le choix d’un
solide syndicat pour négocier collectivement. Mais là, on frôle la lutte des
classes. Ce n’est pas le genre de la maison.
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