S’il est bien
naturel de s’y asseoir le jour, il n’est pas très normal d’y faire son lit la
nuit. Là où les uns s’assoient, parlant de ce qu’ils jugent, d’autres
s’allongent là, y trouvant un refuge. Endormi à même la planche d’une prison à
ciel ouvert, il souffre en silence, les bras dénudés, repliés, drapés de
souffrance sous un sac délavé qui lui servait d’oreiller. Si la pluie tombe
longtemps il se loge sous le banc. Que les larmes du ciel caressent ses
cheveux, et la misère ruisselle de son monde malheureux. Que demande-t-il en
somme ? À défaut de reconnaissance, Il veut rester un homme avec une once de
respect nappée de dignité. Ce soir je m’endormirai, avec l’image, au goût amer,
d’un vieil homme en guenilles, allongé sous un banc, pas loin de la grille du
métro, on dit qu’il y fait plus chaud.
dimanche 19 novembre 2023
DIGNITÉ !
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