S’il est bien
naturel de s’y asseoir le jour, il n’est pas très normal d’y faire son lit la
nuit. Là où les uns s’assoient, parlant de ce qu’ils jugent, d’autres
s’allongent là, y trouvant un refuge. Endormi à même la planche d’une prison à
ciel ouvert, il souffre en silence, les bras dénudés, repliés, drapés de
souffrance sous un sac délavé qui lui servait d’oreiller. Si la pluie tombe
longtemps il se loge sous le banc. Que les larmes du ciel caressent ses
cheveux, et la misère ruisselle de son monde malheureux. Que demande-t-il en
somme ? À défaut de reconnaissance, Il veut rester un homme avec une once de
respect nappée de dignité. Ce soir je m’endormirai, avec l’image, au goût amer,
d’un vieil homme en guenilles, allongé sous un banc, pas loin de la grille du
métro, on dit qu’il y fait plus chaud.
dimanche 19 novembre 2023
DIGNITÉ !
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
ÇA PLEURE UN HOMME !
Un homme ne pleure pas, un homme réfléchit, il fait taire son cœur, il est impénétrable. Voilà ce que disait le vieillard vénérable au c...
-
Un mauvais film envahit chaque recoin de l’espace public, les journaux et les plateaux de télévision. Il mériterait une palme d’or s’il n’...
-
Parfois ce qui aurait pu être un épilogue devient un début. On se dit alors qu’il va falloir vivre différemment. On se dit aussi qu’on pou...
-
C’est avec une intense émotion et une profonde tristesse que je viens d’apprendre le décès de Guy AUZOLLES. Je le savais malade et affaibl...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire