Il fallait bien en appeler à Alain Finkielkraut, comme le Journal
du dimanche, pour répondre à l’inquiétude qui grandit face à la réelle multiplication des actes
et des paroles antisémites, avec un insupportable amalgame. Ainsi, dit-il dans un entretien de deux
pages en ouverture du journal, il y a « ces jeunes qui
s’autorisent à clamer leur détestation des juifs dans le métro. Mais il y a
aussi une tentative de pogroms au Daguestan, des manifestations
propalestiniennes à Sydney, à Londres, à Tunis, à Istanbul. La planète tout
entière est saisie par une sorte de passion meurtrière ».
Il aurait pu parler aussi de Paris, New York, Berlin en mettant sur le même
plan pogroms et manifestations… On se demande, cela dit, de quoi il parle. La
rédaction du Journal du dimanche, pas plus qu’elle n’a entendu
parler des derniers bombardements meurtriers de civils à Gaza, n’a rien vu ni
écrit des protestations dans le monde comme des milliers de manifestants à
Paris et dans les régions pour un cessez-le-feu immédiat. Le Parisien
Dimanche non plus, d’ailleurs.
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