Professeur de philosophie à Harvard pendant soixante ans, Harvey
Mansfield, grand lecteur, nous dit-on, de Machiavel et Tocqueville, est aussi
un « penseur majeur du conservatisme américain ». Une
bonne raison pour le Figaro de lui consacrer une pleine page
d’entretien pour évoquer ses inquiétudes face à « la poussée des
mouvements progressistes dans les universités américaines ».
C’est aussi l’un des premiers, remarque son interlocutrice, qui ait commencé
à lutter contre l’effacement des rôles masculins et féminins avec un livre en
2006, intitulé Manliness, traduit par Virilité en
français.
Ce qui l’inquiète, ce n’est pas la virilité en elle-même, bien au
contraire, mais les « masculinités toxiques », comme
la « barbarie sauvage du Hamas en Israël » : « Quelle
meilleure preuve, dit-il alors, pourrait-on demander que les femmes
sont vulnérables et ont besoin de la protection d’hommes virils dans le
meilleur sens du terme ».
Des mecs qui en ont, quoi, pas des lavettes. Désormais à la retraite,
Harvey Mansfield se plaint aussi de ce que Harvard n’ait pas nommé de
professeur conservateur depuis vingt ans. Ça peut se comprendre.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire