Les
commentaires sur le conflit Israélo-palestinien virent, de plus en plus aux
outrances et aux approximations. La machine politico-médiatique s’emballe et devient
folle. On cherche d’improbables coupables et des boucs émissaires. On s’attaque
à ceux qui n’ont pas condamné assez le Hamas. Et même à ceux qui le condamnent,
mais condamnent aussi la colonisation israélienne. Critiquer le gouvernement
israélien, ce serait se tenir aux côtés du Hamas et des antisémites. Ce serait
même haïr la police selon le ministre de l’Intérieur, pour qui « la haine
du juif et la haine du flic se rejoignent. Des syndicalistes sont mis en garde
à vue pour « apologie du terrorisme ». On refuse d’appeler à une
manifestation exigeant un « cessez-le feu immédiat » et au « respect
du droit international » parce que la condamnation des crimes du Hamas n’est
pas associée au mot terrorisme. Condamner les crimes terroristes du Hamas ne
dispense nullement de sonner l’alerte, au moment où l’État hébreu s’apprête à entrer
dans l’enclave palestinienne, mettant en grave danger les populations
palestiniennes. Traquer les islamistes dans des ruelles que ces derniers
connaissent au millimètre, tirer sur chaque silhouette en vue, terroriste ou non.
Cette offensive s’annoncerait sanglante, pour les populations civiles de Gaza,
pour les otages et pour les militaires de Tsahal. « Éradiquer » l’organisation
terroriste répète Nétanyahou. « Éradiquer », c’est, selon le Larousse,
« faire disparaître le mal ». Faire disparaître un mal, en causant un
mal plus grand en retour. Les enfants palestiniens qui vont voir leurs parents
tués, ou mourir de faim, ne vont – ils pas vouloir faire le mal, à leur tour. Plus
que jamais les voix de la paix doivent s’élever en France et dans le monde,
pour crier « Halte aux massacres », « Cessez-le feu immédiat »,
« Libération des otages », « Pour une solution durable : Un
État israélien, Un État palestinien ».
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