Certains nous diront que cette rentrée matérialise le
retour à la réalité après les congés d’été. Mais c’est oublier un peu vite que
près d’un Français sur deux a été privé de vacances, faute de moyens. Pour les
familles populaires, il n’y a pas eu de répit. Les prix des produits
alimentaires n’ont pas baissé, l’électricité a pris 10 % d’augmentation. Les effets du dérèglement
climatique se sont aggravés avec le dôme de chaleur que nous avons connu. Alors que les cent
jours d’apaisement voulus par le président Emmanuel Macron ont laissé un goût amer dans la
bouche de millions de salariés, les décrets instaurant la retraite à
64 ans vont rentrer en vigueur en ce 1er septembre.
Les tenants de la majorité présidentielle voudront
écrire une nouvelle page. Mais la séquence pathétique d’un renouvellement
ministériel, en catimini et en plein cœur de la saison estivale, n’a rien fait
oublier de la brutalité de la période. Le capital veut poursuivre son œuvre
destructrice en préparant des régressions par des coupes budgétaires sans
précédent, avec des hausses d’impôts déguisées et de nouveaux affaiblissements
des protections collectives au travail et dans la solidarité (hausse des
franchises et déremboursement de médicaments).
Les signes tangibles de fracture sociale sont béants
et le jeu morbide de polémiques incessantes fait de diversion et de surenchère
par l’instrumentalisation de faits sordides se poursuit. Le racisme et le rejet
de l’autre sont promus en élément structurant du débat public. La loi sur
l’immigration sera un serpent de mer pendant les prochains mois. Tout est bon
pour diviser celles et ceux qui ont intérêt au changement. Le président aura
beau pérorer d’une « initiative de grande ampleur » en cette
rentrée, les opérations de communication s’écraseront
dans l’indifférence.
Pour enrayer ce scénario désolant et dangereux, la
Fête de l’Humanité sera le rendez-vous de l’espoir et du combat. Cette fête
sera le moment de celles et ceux qui veulent en finir avec ce monde
d’inégalités, de guerres et de misère. Concomitante des Journées européennes du
patrimoine, la Fête sera ce patrimoine vivant, fruit des luttes sociales et en
faveur de la paix des précédentes éditions qui ont marqué le cœur et l’espoir
de millions de salariés.
Lieu de création, de débat, de liberté, notre Fête
conservera ce ferment de résistance face à un air ambiant de plus en plus
suffocant. Encore une fois, les allées, les stands seront les vôtres pour vous
détendre et participer à construire un monde de solidarité et d’espoir. Les
forces politiques, sociales, de défense de l’environnement, de la jeunesse, de
la culture y seront présentes pour participer à écrire l’alternative de progrès
humain et social dont nous avons tant besoin.
Dès à présent, vous pouvez vous munir du bon de
soutien donnant accès à la Fête auprès des militants communistes, à prix
accessible, pour participer à ce rendez-vous populaire. Chaque geste est un
appui pour aider notre journal à se développer et défendre le pluralisme de la
presse.
Dans les conditions difficiles où nous préparons cette
Fête, à la suite du cambriolage de nos locaux qui constitue un préjudice de
plusieurs dizaines de milliers d’euros, nous avons d’autant plus besoin de
vous. Nous faisons appel à la solidarité de nos amis, lecteurs et lectrices, soutiens
qui comme vous le savez sont au cœur de notre événement.
C’est avec vous que la Fête sera belle et réussie. En
ces temps de Coupe du monde du rugby, nous aurons besoin d’entrer ensemble sur
le terrain pour les victoires futures.
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