Vieille
boîte avec des photos jaunies dedans, l’ouvrir, laisser défiler le temps et les
ans. Bonheur de retrouver des visages chéris gardés dans la mémoire, effacés de
la vie. Souvenirs merveilleux d’une enfance
passée, restée dans mon cœur comme un cadeau à garder. Moments magiques grâce à
la photo retrouvée, photo que l’on regarde avec le cœur serré. Une simple photo noir et blanc, déchirée et
l’émotion surgit, le temps est effacé. Assis sur le trottoir, tu écoutais le vent
tes cheveux étaient blonds …à côté, une enfant…Et ce petit garçon jouant
paisiblement, c’est toi mais aujourd’hui, tu as les cheveux blancs. Et ces
visages jeunes, emportés par la mort font oublier leurs rides, font oublier
leurs corps. Je contemple une à une avec les
larmes aux yeux ces images du temps où l’on était heureux. Les ans passent
inexorablement et la vie fera de nos photos des images jaunies. Chaque image soulève le voile du passé, nos morts
sont devant moi, soudain ressuscités. Leurs rides du visage à jamais effacées. Refermer le couvercle, garder le temps passé bien à
l’abri et soigneusement conservé… Refermer le couvercle, rêvasser un moment aux
images jaunies contemplées tendrement.
vendredi 29 septembre 2023
PHOTOS JAUNIES !
« Il est temps que cesse la persécution contre Pinar Selek », l’éditorial de Cathy Dos Santos dans l’Humanité.
Il est temps que cesse la persécution. Pinar Selek a
le droit de vivre, penser et produire en toute liberté. Les autorités françaises
doivent également le dire et agir en ce sens. La mascarade n’a que trop durer.
Cela fait vingt-cinq ans que la sociologue turque, contrainte à l’exil et
réfugiée politique en France, est dans le viseur d’Ankara, victime d’une cabale
politico-judiciaire qui ne poursuit qu’un seul but : la réduire au
silence. Le dossier d’instruction de Pinar Selek est désespérément vide. Elle
n’a commis aucun crime, et encore moins celui qu’on lui a imputé en l’accusant
à tort d’avoir perpétré, en 1998, un attentat à la bombe dans le marché aux
épices d’Istanbul.
Que reproche-t-on à Pinar Selek ? D’être
féministe, défenseuse des minorités, antimilitariste viscérale et d’avoir
enquêté, dans le cadre de ses recherches, sur la résistance kurde. Un affront
aux yeux du pouvoir turc, qui déploie une répression aveugle et obsessionnelle
à l’encontre de ce peuple. Parce qu’elle a refusé de livrer les noms des
personnes qu’elle a rencontrées lors de ses travaux, elle a subi les geôles et
la torture.
Un quart de siècle plus tard, et au terme de quatre
acquittements, l’acharnement est sans limites. L’audience de ce
29 septembre et le mandat d’arrêt émis contre cette citoyenne française en
sont deux pathétiques illustrations. En dépit du harcèlement et des menaces,
Pinar s’accroche et poursuit une brillante carrière d’universitaire aux côtés
de ses pairs qui en ont fait la présidente d’honneur de l’Association des
sociologues de l’enseignement supérieur.
Sa voix ne faiblit pas et sa plume reste une arme
redoutable d’intelligence. En témoigne son dernier ouvrage, où elle met à nu le
triptyque militarisme, nationalisme et patriarcat érigé en système de violence
politique en Turquie. Le réquisitoire est terrible ; voilà pourquoi Pinar
Selek dérange. L’Humanité n’a eu de cesse de dénoncer la haine
qu’elle subit. Aujourd’hui encore, nous exigeons la fin de la tyrannie
judiciaire qui l’accable et demandons au gouvernement français de soutenir
notre compatriote, cible d’un régime étranger qui la harcèle jusque sur notre
sol. L’exécutif doit publiquement refuser d’extrader Pinar Selek, que nous
voulons libre, sans aucune entrave.
jeudi 28 septembre 2023
« De l’excès », le billet de Maurice Ulrich.
Ce qui est excessif, dit-on, ne compte pas. Voire. Car, si l’on ne peut en faire le décompte, on peut s’interroger sur l’effet dans les urnes et sur les mobilisations sociales et politiques de l’excès à gauche de polémiques, pour ne pas dire plus, comme l’insupportable parallèle dressé par Sophia Chikirou, de la France insoumise, entre le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, et le collaborateur et nazi Jacques Doriot.
Jean-Luc Mélenchon, qui vient de publier Faites
mieux ! Vers la révolution citoyenne (éd. Laffont), était ce
jeudi matin sur France Inter. On regrette qu’il n’ait pas appliqué à cette
déclaration indigne de la gauche la hauteur de vue qu’il revendique, en la
désavouant, tout simplement. C’était donc si difficile ?
Pour être franc et pour l’avoir entendu en d’autres
circonstances, on se demande parfois quelle mouche le pique. Au point que l’on
pense même à l’histoire du scorpion qui demande à la grenouille de l’aider à
traverser la rivière. Arrivés au milieu, le scorpion la pique. « Mais
enfin, scorpion ! Pourquoi as-tu fait ça ? » demande-t-elle ? « C’est
dans ma nature. » Dommage.
« Post-macronisme(s) », le bloc-notes de Jean-Emmanuel Ducoin
Symboles Le roi Charles III et le pape François
ayant quitté l’Hexagone après des visites aux contrastes saisissants (entre
l’un et l’autre), il n’est pas trop tard pour tirer une sorte de bilan de la
rentrée de notre Mac Macron II, jamais avare de position dominante.
Entre coups de menton et opérations de diversion, une
question continue de se poser, comme l’a osé cette semaine l’autrice et
comédienne Samira Sedira, dans Libération : « Et
s’il aimait se mettre les Français à dos ? » Et
elle ajoute, sans prendre de gants : « On se souvient de son
discours copieusement hué par les supporters lors du match d’ouverture de la
Coupe du monde de rugby », soulignant que l’homme « a
la mémoire vache » et « quand on lui résiste, il
résiste encore ».
Pourquoi ? Selon Samira Sedira, notre
monarque-élu serait « l’ado de la famille » que « les
situations conflictuelles exaltent », le forçant à mettre « le
paquet ». Exemple, Mac Macron II, qui a mal supporté que le pape
déclare qu’il venait « à Marseille » et non en
France, a assumé pleinement le repas à Versailles devant près de 160 convives,
marquant un peu plus la distance qui le sépare du peuple, en quelque
sorte : homard bleu, volaille de Bresse, macaron à la rose et Mouton
Rothschild, le tout servi dans la galerie des Glaces – l’un des symboles
ultimes du pouvoir absolu.
Mac Macron II y déclara d’ailleurs à ses hôtes
(qui n’étaient pas tous prestigieux) : « Les glaces qui ce
soir renvoient votre image ont reflété jadis le visage de la reine Victoria, de
George VI, d’Elizabeth II, et j’aime à penser, quelque part, qu’elles s’en
souviennent un peu. » Le prince-président rêve à voix haute,
comme l’écrit Samira Sedira, entre « préciosité et émulation
virile » sans jamais « résister à la tentation
d’exister envers et contre tous ». Pas mal vu, non ?
Travail Tout républicain digne de ce nom se pose,
depuis longtemps, une autre question bien plus lourde de signification :
la Ve République a-t-elle vécu ? Parvenus à ce point de
crise démocratique et institutionnelle, agitons la vérité sans en avoir peur.
Le régime du monarque-élu se trouve totalement à bout de souffle et, depuis
l’arrivée de Mac Macron I et II, du haut de sa verticalité jupitérienne poussée
jusqu’à la caricature, le sentiment de fracture entre le chef de l’État et les
citoyens a connu une aggravation si inquiétante qu’un retour en arrière, disons
« à la normale », semble improbable.
À tel point que cette défiance croissante entre le
« bas » et le « haut » n’atteint plus seulement l’Élu des
urnes – quelles que soient les circonstances des derniers suffrages – mais bel
et bien « la » politique en général. Raison pour laquelle les « mesurettes »
sociales de septembre, comme les atermoiements du gouvernement an matière de
pouvoir d’achat, d’inflation ou de prix de l’essence laissent les Français pour
le moins songeurs. Plus personne n’y croit. Même le Monde, qui
parle de « nouvelle question sociale », soulignait,
ce mercredi : « Le grand sujet politique de cette rentrée
concerne le travail, ou plutôt la capacité du travail à assurer une vie digne
et un avenir meilleur à chacun. » Alléluia !
Ressentiment Institutions et question
sociale : une bombe politique n’est pas loin d’exploser. Elle peut
provoquer le pire comme le meilleur. La Macronie s’en moque, en vérité,
répétant « baisse du chômage », « baisse du
chômage », oubliant les différentes catégories (A, B, C, D, E),
les radiations et l’accélération du morcellement aliénant du monde du travail.
Depuis six ans, Mac Macron trouve de la cohérence dans
ce qui a été engagé, la politique de l’offre, la réforme de l’assurance-chômage
(précisément), celles de l’apprentissage et du lycée professionnel, celle des
retraites… sans parler du soutien sans faille aux grandes entreprises, choyées
au nom de la restauration de la sacro-sainte « compétitivité ».
Et l’État découvre que, comme le signale le
Monde, « à force d’alléger le coût du travail sur les bas salaires, il a
beaucoup chargé la barque pour un gain quasi nul », y compris
politiquement. Au palais, on nous affirme que le monarque-élu serait « attentif » au « ressentiment
des classes populaires » et au « risque de
décrochage des classes moyennes ». On dirait, déjà, du post-macronisme…
« Traduisons-les », l’éditorial de Cédric Clérin dans l’Humanité.
C’est avec un air autosatisfait que Bruno
Le Maire nous annonce la douloureuse. « Le fardeau de l’inflation
doit être équitablement réparti entre pouvoirs publics, entreprises et ménages »,
a-t-il déclaré doctement en annonçant les grandes lignes du projet de budget de
l’État 2024. Pourtant, celui-ci, qui initie une nouvelle trajectoire pour les
finances publiques, a tout du coup de massue pour l’immense majorité des
Français. Au nom du sacro-saint désendettement, l’essentiel des économies repose
sur la fin du bouclier tarifaire contre la hausse des prix de l’énergie :
ce sont donc les factures des ménages qui vont exploser.
Il faut trouver de nouvelles recettes ? À
l’horizon 2027, le ministre de l’Économie espère 25 milliards de gains
grâce aux réformes des retraites et de l’assurance-chômage. Les salariés vont
travailler plus et les chômeurs seront davantage plongés dans la précarité.
Drôle de conception du partage « équitable » de l’effort. Et
les entreprises dans tout ça ? Le gouvernement ne s’en laisse pas conter
par le grand capital : elles devront attendre 2027 pour être totalement
exonérées de la taxe sur la valeur ajoutée (qui finance les services publics
locaux), après avoir bénéficié d’une multitude de baisses d’impôts en tout genre.
Quelle justice ! La Cour des comptes elle-même estime pourtant à
260 milliards d’euros l’aide totale de l’État aux entreprises. Voilà qui
devrait intéresser un ministre qui cherche à renflouer les caisses. Mais à
ce magot-là, on ne touche pas.
Cette politique qui consiste à taper toujours sur les
mêmes sans jamais toucher aux plus aisés est si visible que Bernard Arnault,
l’homme le plus riche au monde, commence à s’en inquiéter. Actionnaire de Challenges, il
se dit qu’il verrait d’un bon œil l’abandon du classement des plus grandes
fortunes, publié par le magazine. Cacher les grandes fortunes arrangerait bien
l’exécutif pour rendre un tout petit peu plus crédible « l’effort
partagé » de son budget d’austérité. Impossible, en revanche, de cacher
ses effets désastreux sur un quotidien des Français déjà très difficile.
mercredi 27 septembre 2023
« Retard », le billet de Maurice Ulrich.
Comment, un ISF vert en Europe, un impôt sur la
fortune pour participer à la transition écologique et une augmentation de
3 % de la taxe sur les revenus du capital ? À la une de l’Opinion,
l’éditorialiste Remi Godeau ne s’est pas fait attendre. La proposition du
député Jean-Paul Mattei, président du groupe Modem, et du député communiste
Nicolas Sansu, dans leur rapport sur la fiscalité du patrimoine, à l’ouverture
des débats budgétaire, est, dit-il, une imposture, une tartufferie, une
proposition d’apprentis sorciers qui entretient le mythe selon le lequel « il
suffit de faire payer les riches pour exonérer les Français de tout
effort ».
En attendant ce sont les riches qui en sont exonérés,
mais l’éditorialiste met en garde. On voit mal, explique-t-il, comment nos
partenaires européens, pourraient accepter « un matraquage fiscal
à la française ». On peut noter au passage que quatre pays européens
veulent déjà taxer les banques… Sinon, c’est sans surprise que les
Échos font ce constat : l’empreinte carbone des Français
est « influencée par le niveau de leurs revenus ». L’Opinion est
très en retard.
Entendre l’appel du pape François : « Nous habitons la même Terre », la chronique de Patrick Le Hyaric.
En venant à
Marseille, ville de tous les métissages, ville des confluences, le pape
François a jeté, avec insistance, un gros pavé dans la mare* – dans
la mare nostrum, notre mer commune, devrait-on dire.
Cette mer au carrefour du Nord et du Sud, de l’Est et de l’Ouest, baigne
l’Afrique du Nord, le Proche-Orient, la mer Noire et la mer Égée, les Balkans
et l’Europe latine. C’est dire si les Rencontres méditerranéennes, semaine
d’échanges entre évêques et jeunes, du 17 au 24 septembre, revêtaient dans
les circonstances actuelles une cruciale importance. J’en ai fait l’expérience
lorsque j’étais membre de l’Assemblée parlementaire de l’Union pour la
Méditerranée.
François a rappelé à leurs devoirs et à leur propre croyance celles et ceux
qui se réclament de sa foi. Il a supplié de cesser de transformer la beauté de
la mer Méditerranée en cimetière ; l’équivalent de la population d’une
ville moyenne française, environ 40 000 personnes fuyant l’insupportable,
y a perdu la vie depuis le début de ce siècle. On ne peut reléguer cela au
chapitre des faits divers. Au contraire, nous sommes obligés de prendre la
mesure de l’épaisseur des murailles de l’indifférence et du cynisme qui
emprisonnent l’humanité dans les ténèbres de la barbarie.
Une partie des responsables publics agitent la peur des migrants pour
tenter d’exonérer leur politique au service de la minorité des possédants.
Désigner du doigt le migrant, l’immigré, l’enfant d’immigré, sert surtout à
couvrir le système qui sème tant de malheurs, attise tant de conflits et de
guerres, du Nord au Sud.
Ces forcenés de l’expulsion ont fait semblant d’écouter le pape, mais
refusent de l’entendre. Ils criminalisent les organisations non
gouvernementales d’aide aux migrants ; l’Union européenne déploie des
barbelés et des bateaux de policiers sur la mer. Du gouvernement jusqu’à
l’extrême droite, la xénophobie tient lieu de filet de capture à électrices et
électeurs. Et, on ose nous parler des « valeurs de la
civilisation » ? Des « valeurs de l’Europe » que les mêmes
tenaient, à ce qu’il soit inscrit en en-tête des traités européens, qu’elles
sont « chrétiennes » ? En vérité, ces campagnes racistes,
xénophobes, ces rejets absolus de « l’Autre », sapent les fondements
de ce qui devrait nous permettre de faire société commune, monde commun. Aucun
groupe humain ne peut vivre sur le fondement du rejet de l’autre quand il y a
tant de communs humains à défendre, à développer, qu’il s’agisse de la santé,
du climat, des protections sociales contre les prédateurs capitalistes qui,
eux, ne connaissent pas de frontières. C’est la construction de cet
« en-commun » que brisent volontairement les actes gouvernementaux,
contredisant l’article 13, alinéa 2, de la Déclaration universelle
des droits humains selon lequel « toute personne a le droit de quitter
tout pays, y compris le sien », ainsi que son article 14 qui
considère que « devant la persécution, toute personne a le droit de
chercher asile et de bénéficier de l’asile en d’autres pays ». Ce droit
d’asile est inscrit en lettres d’or dans la Constitution française.
« Qui a le droit avec soi peut aller le front haut », avait
proclamé Sophocle. La grande et triste coterie formée du ministre de
l’Intérieur, de responsables européens, des droites et de l’extrême droite, ont
le front très bas. Quand ils ont fini de construire leurs murs, d’installer
leurs rangées de barbelés, de restreindre le nombre de visas accordés, ils font
miroiter des caissettes d’argent à des pays de « transit » à qui ils
confient le rôle de gardiens chargés de rendre la vie impossible à celles et ceux
qui souhaitent venir en Europe.
Il faut
bien se garder des récits que les cercles anti-humanistes font des
migrations puisque la majorité de celles-ci ont lieu entre pays du
Sud. La France est loin, très loin,
d’avoir contribué à l’accueil des Syriens, Irakiens, Afghans, Soudanais,
Érythréens, Ukrainiens et tant d’autres qui fuient guerres et persécutions,
faim et misère. Et, l’insécurité générale, l’insécurité humaine avec les fins
de mois difficiles, les loyers qu’on ne peut pas payer, les prix de
l’alimentation et de l’énergie qui flambent, la précarité de l’emploi, les
conflits meurtriers comme les bouleversements climatiques ne sont pas le
résultat de l’immigration, mais le fruit d’un système qui fait du profit
l’alpha et l’oméga de l’organisation de la société et du monde.
L’insécurité sociale n’est pas due à l’immigration, mais au capitalisme qui
met tous les travailleurs, quelles que soient leurs origines, leurs couleurs de
peau ou leurs croyances, en concurrence, pour les soumettre, toutes et tous, au
talon de fer de la violente loi de l’argent-roi. Et, le travailleur immigré ne
« coûte » pas à la France, il est au contraire d’un apport annuel de
30 milliards d’euros en impôts et cotisations.
C’est
le pouvoir qui organise la clandestinité d’une partie de ces travailleurs,
alors que le patronat les emploie dans des secteurs décisifs de l’économie comme le nettoyage, les
transports, les travaux publics et le bâtiment, la restauration et
l’hôtellerie. Refuser de le reconnaître, c’est vouloir en faire une main-d’œuvre
corvéable, mise en compétition avec les autres travailleurs pour pressurer les
rémunérations de toutes et tous. C’est du reste, ce qui est visé avec les
projets dits « d’immigration choisie ». La bataille unitaire pour les
salaires passe donc par la régularisation de toutes celles et tous ceux qui
sont baptisés « sans papiers ». La charge des mots sert davantage une
vision du monde au service des puissants, que la construction d’un
monde-commun.
Le
message du pape est d’autant plus puissant qu’il est relié aux grands idéaux
démocratiques et humanistes – qui devraient servir de guides, tenant compte des fractures et des
blessures du monde qui saignent l’humanité, des conflits internationaux et des
coups d’État, des sécheresses et des inondations. Il porte aussi les
aspirations humaines à la justice et à la démocratie, à la paix et à la
solidarité. L’intérêt général, le progrès de l’humanité, appellent le respect
du droit international, une politique d’accueil solidaire et d’inclusion.
Au-delà,
l’heure exige de grandes initiatives de coopération mondiale visant à concevoir
une mondialité pour les êtres humains. Cela ne peut se faire sans impliquer en même temps les pays de départ,
les pays d’arrivée et celles et ceux qui migrent. Au lieu de ne voir dans les
migrations qu’un « fardeau », il serait temps d’en mesurer
véritablement les bienfaits, loin des slogans faciles, de l’excitation des
peurs, à l’opposé du rapprochement des cultures, de l’altérité, de la
production elle-même. Ici, comme pour d’autres enjeux mondiaux de sécurité
humaine, il y a urgence à mobiliser de nouvelles instances internationales
traitant les enjeux des migrations mondiales, la manière de les soutenir
humainement et socialement, de leur ouvrir les portes du travail et de la création,
à partir de conventions mondiales rejetant la guerre de tous contre tous,
défendant l’abolition de l’esclavagisme contemporain qui exploite et
surexploite, violente, séquestre, torture, viole, réduit au travail forcé au
détriment de solides normes de protection pour toutes et tous, de sécurité
sociale et de sécurité humaine pour chaque être humain peuplant notre Terre.
L’Europe, tant meurtrie par les naufrages guerriers, devrait se souvenir
pourtant que là où dépérit l’humanité, fleurissent et se fortifient le
nationalisme et la barbarie.
Une coopération mondiale de type nouveau doit également traiter des moyens
du développement humain et démocratique des pays aujourd’hui en difficulté,
tout en anticipant les crises nouvelles que génèreront les bouleversements
climatiques.
N’avons-nous donc rien à dire, par exemple, des conditions proprement
esclavagistes d’extraction, par des travailleuses et travailleurs souvent très
jeunes, quelquefois des enfants, de ces métaux rares utilisés dans nos
téléphones portables ou voitures électriques ? N’avons-nous rien à dire
décidément du pillage des richesses des pays africains ou des traités de
libre-échange de l’Union européenne qui conduisent à détruire les agricultures
vivrières et poussent des enfants de paysans sur les routes de l’exil ? La
solidarité dans les combats internationalistes a un sens. Elle est d’une
cruelle actualité. Contrairement aux thèses en vogue, la sécurité ne plastronne
pas seule. Elle se décline : sécurité physique, mais aussi garantie d’un
travail « décent », sécurité dans l’accès à l’éducation et à la
culture, sécurité sociale, sécurité sanitaire, sécurité alimentaire ou
énergétique ; elle est incluse dans la sûreté de vie sur toute la planète,
dans une sécurité humaine globale et commune.
Il est
temps de changer la nature des débats autour des enjeux des migrations. Celles-ci seront partie intégrante
du monde nouveau qui s’avance, comme elles l’ont été de l’histoire entière du
genre humain. Maintenir, comme le font les institutions européennes, les
migrantes et migrants dans la peur et la clandestinité revient à ajouter du
malheur au malheur, avec le renforcement de l’exploitation, des violences en
tout genre, les viols et le racisme ; tandis que la stigmatisation du
migrant vise à grossir sans cesse le butin électoral des droites et des
extrêmes droites qui tiennent lieu de béquilles au capital.
Fustigeant à
raison les nationalismes archaïques et belliqueux, le pape François en
appelle à « un sursaut de conscience » afin de « prévenir un
naufrage de civilisation ». Puisse-t-il être entendu de toutes et de
tous ! Ces mots de Jean Jaurès éclairent d’une splendide lumière le
sens de l’action politique : « Le jour où [la patrie] se
tournerait contre les droits de l’homme, contre les libertés et la dignité de
l’être humain, elle perdrait ses titres**. » Que ce message
parvienne aux majorités parlementaires !
À chaque instant, souvenons-nous que « nous habitons la même
Terre » et que c’est notre commune humanité qu’il nous faut construire.
Patrick le Hyaric
*26 septembre
2023 Adresse du pape François, extrait cité par nos confrères de La Croix, 24/09/2023 : « D’un côté la
fraternité, qui féconde de bonté la communauté humaine ; de l’autre
l’indifférence, qui ensanglante la Méditerranée. Nous sommes à un carrefour de
civilisations. Ou bien la culture de l’humanité et de la fraternité, ou la
culture de l’indifférence : que chacun s’arrange comme il le peut. »
**Jean Jaurès,
« Socialisme et liberté », La Revue de Paris, 1er décembre 1898
« Cupidité homicide », l’éditorial de Stéphane Sahuc dans l’Humanité.
C’est un texte qui fera date dans les annales de la
République. Présenté par le communiste Nicolas Sansu et le centriste Jean-Paul
Mattei, ce rapport d’information sur la fiscalité du patrimoine dresse un bilan
de l’évolution de notre société, montre comment celle-ci est passée d’une
société du mérite à une société de rentiers. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. « La
fortune héritée représente aujourd’hui 60 % du patrimoine total, contre
35 % dans les années 1970 », constate ainsi le rapporteur Nicolas
Sansu. Mais ce que pointe ce rapport, c’est l’accélération du phénomène au
cours des vingt dernières années. Au début de l’année 2021, 92 % de la
masse de patrimoine brut est ainsi détenue par la moitié la mieux dotée des
ménages ; les 5 % les mieux dotés détiennent un tiers des avoirs
patrimoniaux et les 1 % les mieux dotés en concentrent 15 %. D’autant
qu’au patrimoine immobilier s’ajoute le patrimoine financier dont la
répartition est encore plus inégale. Sans oublier le rôle croissant joué par le
patrimoine hérité dans l’aggravation des inégalités.
Alors certes, « ce rapport ne propose pas
un “grand soir” fiscal », tient à souligner Jean-Paul Mattéi dans son
avant-propos, pour rassurer les possédants. Mais tout dans son contenu plaide
non seulement pour une profonde réforme fiscale, dont Nicolas Sansu dresse les
contours, mais également pour une remise à plat des concepts de propriété, de
patrimoine et d’héritage. Jean-Paul Mattei, en bon libéral, rappelle le « principe
cardinal de l’inviolabilité du droit de propriété – qui se voit consacrée comme
une liberté individuelle ». C’est l’argument qui sert de justification
à l’accumulation sans fin. Pourtant celui-ci est discutable et discuté de
Thomas d’Aquin à Karl Marx en passant par Robespierre. Le concept même
d’un « droit naturel à la propriété », inviolable et
intouchable, a déjà été contesté, limité, voire mis en cause. La propriété et
le patrimoine ne peuvent pas être synonymes de ce que l’Incorruptible appelait
la « cupidité homicide » qui conduit certains
à « entasser des monceaux de blé, à côté de son semblable qui
meurt de faim ».
mardi 26 septembre 2023
« Chez lui ! », le billet de Maurice Ulrich.
Que faire du pape ? Après Marseille, la question
demeure, plus pressante que jamais. Les réponses sont diverses. Emmanuel Macron
et Gérald Darmanin n’ont pas tout applaudi de son discours – ça se comprend –,
mais dimanche soir, le président, qui a salué son appel à sortir de
l’indifférence, a parlé de la France qui prend sa part, « qui sait
accueillir le monde » (comme Charles III), et en même temps pas
tout le monde. En fait, pas grand monde. La droite s’arrange avec l’ordre
spirituel qui est beau et généreux et l’ordre temporel tout de même plus
sérieux. Au RN, Jordan Bardella a mis les pieds dans le ciboire. François est
un pape argentin qui ne comprend rien à la question de l’immigration en Europe.
Le représentant du Christ sur la terre ne porterait donc pas le message
universel de l’Église ? Il est vrai que le Christ, il faut bien le dire,
n’était pas très européen, et en tout cas pas « français de souche ».
Que faire du pape ? Qu’il reste chez lui.
Volets clos !
Qu’y a – t – il derrière les volets quand les lumières au soir
s’éteignent, des histoires bêtes à pleurer, des corps
alanguis qui s’étreignent. Y-a-t-il un
vieillard qui meurt dans la solitude et la crasse ou quelque bel enfant rieur, premier maillon du temps qui passe. Un homme qui se désespère, sans solutions et
sans envie, quelques grands maîtres en affaires comptant avides leurs profits.
Derrière ces persiennes closes règnent l’espoir et la douleur, de noirs
desseins, de belles choses, des coups de sang, des coups de cœur. Nous ne
fermons plus nos persiennes, et nous avons la lune comme témoin. Nous voulons
que nos rêves deviennent comme des bornes sur notre chemin.
« Cercle vicieux », l’éditorial de Marion d’Allard dans l’Humanité.
Emmanuel Macron a présenté ce lundi ce qu’il
résume à une « écologie à la française »,
une « écologie compétitive ». Le fruit d’un an
de travaux sous la houlette de Matignon. Mais, comme souvent
en Macronie, le président de la République, seul en scène, a précieusement
conservé la primauté de l’annonce finale. Et, comme souvent, le
résultat n’est pas à la hauteur pour quiconque espérait encore que la
lutte contre le réchauffement climatique soit enfin hissée au premier
rang des priorités.
Alors que la France – comme l’Union européenne –
affiche l’objectif très ambitieux d’une baisse
de ses émissions de gaz à effet de serre de 50 % d’ici
à 2030 et maintient le cap théorique d’une neutralité carbone pour 2050,
les grands discours se heurtent au mur du manque de courage
politique. Transport, logement, industrie, alimentation, énergie,
protection de la biodiversité, la bataille doit se mener sur tous les fronts,
mais les entraves budgétaires, le retour à pas feutrés de l’austérité et
le refus dogmatique de mettre à contribution les plus riches obèrent les
investissements indispensables. Une contradiction
mortifère. Pourtant, six des neuf limites planétaires sont désormais atteintes
et l’été que nous venons de vivre a confirmé ce que les scientifiques
prédisent depuis longtemps : dans un climat qui se réchauffe, les
événements météorologiques extrêmes redoublent en fréquence
et en intensité.
L’enveloppe dédiée à la transition devrait atteindre
les 40 milliards d’euros pour 2024 ? Le rapport de Jean Pisani-Ferry,
publié en mai, en préconisait 66, adossés à un impôt exceptionnel sur
les grandes fortunes. Les émissions de gaz à effet de serre de la France
ont reculé de 2,7 % entre 2021 et 2022 ? Celles liées à la production
d’énergie ont bondi de près de 5 % et les subventions aux énergies
fossiles n’ont jamais été aussi élevées. Emmanuel Macron annonce la
fermeture définitive des deux dernières centrales à
charbon françaises en 2027 ? Le même la promettait déjà en
2018, pour 2022. C’est « ce double discours incohérent » que l’écologue coauteur
du Giec Wolfgang Cramer dénonce aujourd’hui dans nos
colonnes. Le cercle vicieux du « en même temps » permanent.
lundi 25 septembre 2023
𝑨̀ 𝒑𝒓𝒐𝒑𝒐𝒔 𝒅𝒆𝒔 𝒔𝒆́𝒏𝒂𝒕𝒐𝒓𝒊𝒂𝒍𝒆𝒔 ! (𝑹𝒐𝒃𝒆𝒓𝒕 𝑪𝒍𝒆́𝒎𝒆𝒏𝒕)
𝑪’𝒆𝒔𝒕
𝒆𝒏
𝒑𝒓𝒆𝒏𝒂𝒏𝒕
𝒄𝒐𝒏𝒏𝒂𝒊𝒔𝒔𝒂𝒏𝒄𝒆
𝒅𝒆
𝒄𝒆𝒓𝒕𝒂𝒊𝒏𝒔
𝒄𝒐𝒎𝒎𝒆𝒏𝒕𝒂𝒊𝒓𝒆𝒔
𝒔𝒖𝒓
𝒍𝒆𝒔
𝒔𝒆́𝒏𝒂𝒕𝒐𝒓𝒊𝒂𝒍𝒆𝒔,
𝒒𝒖𝒆
𝒋𝒆
𝒔𝒐𝒖𝒉𝒂𝒊𝒕𝒆
𝒅𝒐𝒏𝒏𝒆𝒓
𝒎𝒐𝒏
𝒑𝒐𝒊𝒏𝒕
𝒅𝒆
𝒗𝒖𝒆,
𝒆𝒏
𝒍𝒂𝒊𝒔𝒔𝒂𝒏𝒕
𝒏𝒂𝒕𝒖𝒓𝒆𝒍𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕
𝒍𝒆
𝒔𝒐𝒊𝒏
𝒂𝒖𝒙
𝒅𝒊𝒓𝒆𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏𝒔
𝒅𝒆
𝒑𝒓𝒐𝒄𝒆́𝒅𝒆𝒓
𝒂̀ 𝒖𝒏𝒆
𝒓𝒆́𝒇𝒍𝒆𝒙𝒊𝒐𝒏
𝒆𝒕
𝒖𝒏𝒆
𝒂𝒏𝒂𝒍𝒚𝒔𝒆
𝒒𝒖𝒊
𝒏𝒆
𝒎’𝒂𝒑𝒑𝒂𝒓𝒕𝒊𝒆𝒏𝒏𝒆𝒏𝒕
𝒑𝒂𝒔.
𝑫’𝒂𝒃𝒐𝒓𝒅,
𝒖𝒏𝒆
𝒈𝒓𝒂𝒏𝒅𝒆
𝒔𝒂𝒕𝒊𝒔𝒇𝒂𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏.
𝑨𝒍𝒐𝒓𝒔
𝒒𝒖𝒆
𝒅’𝒂𝒖𝒄𝒖𝒏𝒔
𝒑𝒓𝒐𝒎𝒆𝒕𝒕𝒂𝒊𝒆𝒏𝒕
𝒖𝒏𝒆
𝒅𝒆𝒔𝒄𝒆𝒏𝒕𝒆
𝒂𝒖𝒙
𝒆𝒏𝒇𝒆𝒓𝒔
𝒅𝒖
𝒈𝒓𝒐𝒖𝒑𝒆
𝒄𝒐𝒎𝒎𝒖𝒏𝒊𝒔𝒕𝒆,
𝒊𝒍
𝒆𝒏
𝒔𝒐𝒓𝒕
𝒓𝒆𝒏𝒇𝒐𝒓𝒄𝒆́,
𝒑𝒂𝒔𝒔𝒂𝒏𝒕
𝒅𝒆
15 𝒂̀ 17 𝒎𝒆𝒎𝒃𝒓𝒆𝒔.
𝑪𝒐𝒎𝒎𝒆𝒏𝒕
𝒏𝒆
𝒑𝒂𝒔
𝒔𝒂𝒍𝒖𝒆𝒓
𝒊𝒄𝒊
𝒍𝒆
𝒕𝒓𝒂𝒗𝒂𝒊𝒍,
𝒍𝒆
𝒄𝒐𝒖𝒓𝒂𝒈𝒆,
𝒍𝒂
𝒅𝒆́𝒕𝒆𝒓𝒎𝒊𝒏𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏
𝒅𝒆
𝒔𝒂
𝒑𝒓𝒆́𝒔𝒊𝒅𝒆𝒏𝒕𝒆,
𝑬́𝒍𝒊𝒂𝒏𝒆
𝑨𝑺𝑺𝑨𝑺𝑺𝑰.
𝑴𝒆𝒓𝒄𝒊
𝑬́𝒍𝒊𝒂𝒏𝒆.
𝑼𝒏
𝒎𝒆𝒓𝒄𝒊
𝒆́𝒈𝒂𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕
𝒂̀ 𝑷𝒊𝒆𝒓𝒓𝒆
𝑳𝑨𝑼𝑹𝑬𝑵𝑻,
𝒂̀ 𝑳𝒂𝒖𝒓𝒆𝒏𝒄𝒆
𝑪𝑶𝑯𝑬𝑵,
𝒒𝒖𝒊
𝒂𝒗𝒂𝒊𝒆𝒏𝒕
𝒅𝒆́𝒄𝒊𝒅𝒆́
𝒅𝒆
𝒏𝒆
𝒑𝒂𝒔
𝒔𝒆
𝒓𝒆𝒑𝒓𝒆́𝒔𝒆𝒏𝒕𝒆𝒓.
𝑻𝒐𝒖𝒔
𝒍𝒆𝒔
𝒕𝒓𝒐𝒊𝒔
𝒂𝒖𝒓𝒐𝒏𝒕,
𝒅𝒂𝒏𝒔
𝒄𝒆𝒕
𝒉𝒆́𝒎𝒊𝒄𝒚𝒄𝒍𝒆,
𝒑𝒐𝒓𝒕𝒆́
𝒍𝒂
𝒗𝒐𝒊𝒙
𝒅𝒖
𝒎𝒐𝒏𝒅𝒆
𝒅𝒖
𝒕𝒓𝒂𝒗𝒂𝒊𝒍
𝒆𝒕
𝒅𝒆
𝒍𝒂
𝒄𝒓𝒆́𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏.
𝑭𝒆́𝒍𝒊𝒄𝒊𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏𝒔 à
𝑪𝒂𝒕𝒉𝒚
𝑨𝑷𝑶𝑼𝑹𝑪𝑬𝑨𝑼,
𝑴𝒊𝒄𝒉𝒆𝒍𝒍𝒆
𝑮𝑹𝑬́𝑨𝑼𝑴𝑬,
𝑪𝒆́𝒄𝒊𝒍𝒆
𝑪𝑼𝑲𝑰𝑬𝑹𝑴𝑨𝑵,
𝑬́𝒓𝒊𝒄
𝑩𝑶𝑪𝑸𝑼𝑬𝑻,
𝑭𝒂𝒃𝒊𝒆𝒏
𝑮𝑨𝒀,
𝑷𝒊𝒆𝒓𝒓𝒆
𝑶𝑼𝒁𝑶𝑼𝑳𝑰𝑨𝑺,
𝑷𝒂𝒔𝒄𝒂𝒍
𝑺𝑨𝑽𝑶𝑳𝑫𝑬𝑳𝑳𝑰,
𝒑𝒐𝒖𝒓
𝒍𝒆𝒖𝒓
𝒓𝒆́𝒆́𝒍𝒆𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏.
𝑨̀ 𝑴𝒂𝒓𝒊𝒂𝒏𝒏𝒆
𝑴𝑨𝑹𝑮𝑨𝑻𝑬́,
𝒂̀ 𝑺𝒊𝒍𝒗𝒂𝒏𝒂
𝑺𝑰𝑳𝑽𝑨𝑵𝑰,
𝒂̀ 𝑰𝒂𝒏
𝑩𝑹𝑶𝑺𝑺𝑨𝑻,
𝒂̀ 𝑷𝒊𝒆𝒓𝒓𝒆
𝑩𝑨𝑹𝑹𝑶𝑺,
𝒆𝒕
𝒂̀ 𝑬𝒗𝒆𝒍𝒚𝒏𝒆
𝑪𝑶𝑹𝑩𝑰𝑬̀𝑹𝑬
𝑵𝑨𝑴𝑰𝑵𝒁𝑶,
𝒂̀ 𝑷𝒊𝒆𝒓𝒓𝒆
𝑪𝑶𝑹𝑩𝑰𝑺𝑬𝒁,
𝒗𝒆𝒏𝒂𝒏𝒕
𝒓𝒆𝒏𝒇𝒐𝒓𝒄𝒆𝒓
𝒍𝒆
𝒈𝒓𝒐𝒖𝒑𝒆
𝒄𝒐𝒎𝒎𝒖𝒏𝒊𝒔𝒕𝒆.
𝑼𝒏
𝒔𝒄𝒓𝒖𝒕𝒊𝒏,
𝒓𝒆𝒑𝒐𝒔𝒂𝒏𝒕
𝒑𝒐𝒖𝒓
𝒍’𝒆𝒔𝒔𝒆𝒏𝒕𝒊𝒆𝒍
𝒔𝒖𝒓
𝒍𝒆
𝒓𝒆́𝒔𝒖𝒍𝒕𝒂𝒕
𝒅𝒆𝒔
𝒆́𝒍𝒆𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏𝒔
𝒎𝒖𝒏𝒊𝒄𝒊𝒑𝒂𝒍𝒆𝒔,
𝒆𝒕
𝒕𝒆𝒍𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕
𝒑𝒂𝒓𝒕𝒊𝒄𝒖𝒍𝒊𝒆𝒓
𝒒𝒖’𝒊𝒍
𝒔𝒆𝒓𝒂𝒊𝒕
𝒊𝒎𝒑𝒓𝒖𝒅𝒆𝒏𝒕
𝒅𝒆
𝒍𝒖𝒊
𝒇𝒂𝒊𝒓𝒆
𝒅𝒊𝒓𝒆
𝒄𝒆
𝒒𝒖’𝒊𝒍
𝒏𝒆
𝒅𝒊𝒕
𝒑𝒂𝒔.
𝑺𝒊
𝒏𝒐𝒖𝒔
𝒅𝒆𝒗𝒊𝒐𝒏𝒔
𝒕𝒊𝒓𝒆𝒓
𝒒𝒖𝒆𝒍𝒒𝒖𝒆𝒔
𝒆𝒏𝒔𝒆𝒊𝒈𝒏𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕𝒔
𝒔𝒖𝒓
𝒍𝒆𝒔
𝒑𝒓𝒐𝒈𝒓𝒆̀𝒔 𝒆𝒏𝒓𝒆𝒈𝒊𝒔𝒕𝒓𝒆́𝒔 𝒑𝒂𝒓
𝒍𝒆𝒔
𝒄𝒐𝒎𝒎𝒖𝒏𝒊𝒔𝒕𝒆𝒔,
𝒊𝒍𝒔
𝒅𝒐𝒊𝒗𝒆𝒏𝒕
𝒍’𝒆̂𝒕𝒓𝒆
𝒂𝒗𝒆𝒄
𝒕𝒐𝒖𝒕𝒆
𝒍𝒂
𝒓𝒊𝒈𝒖𝒆𝒖𝒓
𝒒𝒖𝒊
𝒔’𝒊𝒎𝒑𝒐𝒔𝒆.
𝑨𝒊𝒏𝒔𝒊,
𝒆𝒏
𝑺𝒆𝒊𝒏𝒆
𝒆𝒕
𝑴𝒂𝒓𝒏𝒆,
𝒏𝒐𝒖𝒔
𝒈𝒂𝒈𝒏𝒐𝒏𝒔
𝒖𝒏
𝒔𝒊𝒆̀𝒈𝒆
𝒈𝒓𝒂̂𝒄𝒆
𝒂̀ 𝒍’𝒖𝒏𝒊𝒐𝒏
𝒓𝒆́𝒂𝒍𝒊𝒔𝒆́𝒆 𝒂𝒗𝒆𝒄
𝒍𝒆
𝑷𝒂𝒓𝒕𝒊
𝒔𝒐𝒄𝒊𝒂𝒍𝒊𝒔𝒕𝒆,
𝒄𝒐𝒏𝒕𝒓𝒂𝒊𝒓𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕
𝒂̀ 2017, 𝒐𝒖̀
𝒍𝒆
𝑷𝑪𝑭
𝒔’𝒆𝒔𝒕
𝒑𝒓𝒆́𝒔𝒆𝒏𝒕𝒆́
𝒔𝒆𝒖𝒍.
𝑪’𝒆𝒔𝒕
𝒆́𝒈𝒂𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕
𝒍𝒆
𝒄𝒂𝒔
𝒑𝒐𝒖𝒓
𝒍𝒂
𝑴𝒆𝒖𝒓𝒕𝒉𝒆
𝒆𝒕
𝑴𝒐𝒔𝒆𝒍𝒍𝒆.
𝑴𝒂𝒊𝒔
𝒂𝒖𝒔𝒔𝒊
𝒅𝒂𝒏𝒔
𝒍𝒆
𝑽𝒂𝒍
𝒅’𝑶𝒊𝒔𝒆,
𝒐𝒖̀
𝒆𝒏
2017, 𝒐𝒏
𝒄𝒐𝒎𝒑𝒕𝒂𝒊𝒕
𝒅𝒆𝒖𝒙
𝒍𝒊𝒔𝒕𝒆𝒔
𝒄𝒐𝒎𝒎𝒖𝒏𝒊𝒔𝒕𝒆𝒔.
𝑪𝒆𝒕𝒕𝒆
𝒇𝒐𝒊𝒔-𝒄𝒊
𝒍𝒆𝒔
𝒄𝒐𝒎𝒎𝒖𝒏𝒊𝒔𝒕𝒆𝒔
𝒓𝒂𝒔𝒔𝒆𝒎𝒃𝒍𝒆́𝒔 𝒐𝒏𝒕
𝒈𝒂𝒈𝒏𝒆́
𝒈𝒓𝒂̂𝒄𝒆
𝒂̀ 𝒍’𝒖𝒏𝒊𝒐𝒏
𝒓𝒆́𝒂𝒍𝒊𝒔𝒆́𝒆. 𝑫𝒂𝒏𝒔
𝒍𝒆
𝑷𝒂𝒔
𝒅𝒆
𝑪𝒂𝒍𝒂𝒊𝒔,
𝒆𝒏
2017, 𝒏𝒐𝒕𝒓𝒆
𝒄𝒂𝒏𝒅𝒊𝒅𝒂𝒕𝒆,
𝑪𝒂𝒕𝒉𝒚
𝑨𝑷𝑶𝑼𝑹𝑪𝑬𝑨𝑼,
𝒂𝒗𝒂𝒊𝒕
𝒆́𝒕𝒆́
𝒆́𝒍𝒖𝒆
𝒆𝒏
𝒐𝒃𝒕𝒆𝒏𝒂𝒏𝒕
507 𝒗𝒐𝒊𝒙.
𝑷𝒊𝒆𝒓𝒓𝒆
𝑪𝑶𝑹𝑩𝑰𝑺𝑬𝒁,
𝒔𝒆
𝒑𝒓𝒆́𝒔𝒆𝒏𝒕𝒂𝒏𝒕
𝒔𝒖𝒓
𝒖𝒏𝒆
𝒍𝒊𝒔𝒕𝒆
𝒔𝒐𝒄𝒊𝒂𝒍𝒊𝒔𝒕𝒆,
𝒆𝒕
𝒔𝒊𝒆́𝒈𝒆𝒂𝒏𝒕
𝒅𝒂𝒏𝒔
𝒍𝒆
𝒈𝒓𝒐𝒖𝒑𝒆
𝒅𝒆𝒔
𝒓𝒂𝒅𝒊𝒄𝒂𝒖𝒙
𝑹𝑫𝑺𝑬)
𝒂𝒗𝒂𝒊𝒕
𝒐𝒃𝒕𝒆𝒏𝒖
461 𝒗𝒐𝒊𝒙.
𝑺𝒆𝒏𝒔𝒊𝒃𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕
𝒍𝒆
𝒎𝒆̂𝒎𝒆
𝒓𝒆́𝒔𝒖𝒍𝒕𝒂𝒕
𝒐𝒃𝒕𝒆𝒏𝒖
𝒑𝒂𝒓
𝒍𝒆𝒔
𝒅𝒆𝒖𝒙
𝒄𝒂𝒏𝒅𝒊𝒅𝒂𝒕-𝒆-𝒔, 𝒑𝒓𝒆́𝒔𝒆𝒏𝒕-𝒆-𝒔, 𝒄𝒆𝒕𝒕𝒆
𝒇𝒐𝒊𝒔
𝒔𝒖𝒓
𝒍𝒂
𝒎𝒆̂𝒎𝒆
𝒍𝒊𝒔𝒕𝒆.
𝑪𝒆𝒍𝒂
𝒏’𝒆𝒏𝒍𝒆̀𝒗𝒆
𝒓𝒊𝒆𝒏
𝒂̀ 𝒍𝒂
𝒓𝒆́𝒇𝒍𝒆𝒙𝒊𝒐𝒏
𝒆𝒕
𝒂𝒖
𝒕𝒓𝒂𝒗𝒂𝒊𝒍
𝒅𝒆𝒔
𝒄𝒐𝒎𝒎𝒖𝒏𝒊𝒔𝒕𝒆𝒔 qu‘𝒊𝒍
𝒄𝒐𝒏𝒗𝒊𝒆𝒏𝒕
𝒅𝒆
𝒔𝒂𝒍𝒖𝒆𝒓,
𝒎𝒂𝒊𝒔
𝒇𝒐𝒓𝒄𝒆
𝒆𝒔𝒕
𝒅𝒆
𝒄𝒐𝒏𝒔𝒕𝒂𝒕𝒆𝒓
𝒒𝒖𝒆
𝒍𝒆𝒔
𝒑𝒓𝒐𝒈𝒓𝒆̀𝒔 𝒆𝒏𝒓𝒆𝒈𝒊𝒔𝒕𝒓𝒆́𝒔 𝒍𝒆
𝒔𝒐𝒏𝒕
𝒈𝒓𝒂̂𝒄𝒆
𝒂̀ 𝒍’𝒖𝒏𝒊𝒐𝒏.
𝑼𝒏
𝒅𝒆𝒓𝒏𝒊𝒆𝒓
𝒆𝒙𝒆𝒎𝒑𝒍𝒆,
𝒅𝒂𝒏𝒔
𝒖𝒏
𝒅𝒆́𝒑𝒂𝒓𝒕𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕
𝒒𝒖𝒊
𝒎’𝒆𝒔𝒕
𝒄𝒉𝒆𝒓,
𝒍𝒂
𝑺𝒆𝒊𝒏𝒆-𝑺𝒂𝒊𝒏𝒕-𝑫𝒆𝒏𝒊𝒔.
𝑬𝒏
2017, 𝒂𝒗𝒆𝒄
408 𝒗𝒐𝒊𝒙, 𝑬́𝒍𝒊𝒂𝒏𝒆
𝑨𝑺𝑺𝑨𝑺𝑺𝑰
𝒆𝒔𝒕
𝒆́𝒍𝒖𝒆
𝒂𝒊𝒏𝒔𝒊
𝒒𝒖𝒆
𝑭𝒂𝒃𝒊𝒆𝒏
𝑮𝑨𝒀.
𝑪𝒆𝒕𝒕𝒆
𝒇𝒐𝒊𝒔,
𝒔𝒆𝒖𝒍
𝑭𝒂𝒃𝒊𝒆𝒏
𝒆𝒔𝒕
𝒓𝒆́𝒆́𝒍𝒖.
𝑺‘𝒆𝒏
𝒕𝒆𝒏𝒊𝒓
𝒂̀ 𝒄𝒆
𝒔𝒆𝒖𝒍
𝒄𝒐𝒏𝒔𝒕𝒂𝒕
𝒎𝒂𝒔𝒒𝒖𝒆
𝒍’𝒆𝒔𝒔𝒆𝒏𝒕𝒊𝒆𝒍.
𝑴𝒂𝒍𝒈𝒓𝒆́
𝒍𝒂
𝒑𝒆𝒓𝒕𝒆
𝒅𝒆
𝑺𝒂𝒊𝒏𝒕-𝑫𝒆𝒏𝒊𝒔
𝒆𝒕
𝒅’𝑨𝒖𝒃𝒆𝒓𝒗𝒊𝒍𝒍𝒊𝒆𝒓𝒔,
𝒆𝒏
𝒑𝒂𝒓𝒕𝒊𝒆
𝒄𝒐𝒎𝒑𝒆𝒏𝒔𝒆́𝒆 𝒑𝒂𝒓
𝒍𝒂
𝒓𝒆𝒄𝒐𝒏𝒒𝒖𝒆̂𝒕𝒆
𝒅𝒆
𝑩𝒐𝒃𝒊𝒈𝒏𝒚
𝒆𝒕
𝑵𝒐𝒊𝒔𝒚-𝒍𝒆-𝑺𝒆𝒄,
𝒍𝒂
𝒍𝒊𝒔𝒕𝒆
𝒄𝒐𝒏𝒅𝒖𝒊𝒕𝒆
𝒑𝒂𝒓
𝑭𝒂𝒃𝒊𝒆𝒏
𝑮𝑨𝒀
𝒑𝒓𝒐𝒈𝒓𝒆𝒔𝒔𝒆,
𝒆𝒏
𝒐𝒃𝒕𝒆𝒏𝒂𝒏𝒕
418 𝒗𝒐𝒊𝒙.
𝑨𝒍𝒐𝒓𝒔
𝒑𝒐𝒖𝒓𝒒𝒖𝒐𝒊
? 𝑷𝒂𝒓𝒄𝒆
𝒒𝒖‘𝒆𝒏
2017 𝒏𝒐𝒖𝒔
𝒄𝒐𝒎𝒑𝒕𝒊𝒐𝒏𝒔
𝒅𝒆𝒖𝒙
𝒍𝒊𝒔𝒕𝒆𝒔
𝒅𝒖
𝑷𝑺.
𝑻𝒐𝒖𝒕
𝒄𝒆𝒍𝒂
𝒑𝒐𝒖𝒓
𝒅𝒊𝒓𝒆,
𝒒𝒖‘𝒐𝒏
𝒏𝒆
𝒑𝒆𝒖𝒕,
𝒎𝒆̂𝒎𝒆
𝒑𝒐𝒖𝒓
𝒖𝒏
𝒕𝒆𝒍
𝒔𝒄𝒓𝒖𝒕𝒊𝒏,
𝒔’𝒆𝒏
𝒕𝒆𝒏𝒊𝒓
𝒂̀ 𝒍’𝒆́𝒄𝒖𝒎𝒆
𝒅𝒆𝒔
𝒄𝒉𝒐𝒔𝒆𝒔
𝒆𝒕
𝒔𝒐𝒖𝒕𝒆𝒏𝒊𝒓
𝒒𝒖𝒆
𝒍𝒆
𝒓𝒆𝒏𝒇𝒐𝒓𝒄𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕
𝒅𝒖
𝒈𝒓𝒐𝒖𝒑𝒆
𝒄𝒐𝒎𝒎𝒖𝒏𝒊𝒔𝒕𝒆
𝒂𝒖
𝑺𝒆́𝒏𝒂𝒕
𝒏𝒆
𝒔𝒆𝒓𝒂𝒊𝒕
𝒄𝒐𝒏𝒔𝒆́𝒄𝒖𝒕𝒊𝒇
𝒒𝒖’𝒂̀ 𝒄𝒆𝒍𝒖𝒊
𝒅𝒖
𝑷𝑪𝑭.
𝑳𝒆
𝑺𝒆́𝒏𝒂𝒕
𝒅𝒂𝒏𝒔
𝒔𝒂
𝒄𝒐𝒎𝒑𝒐𝒔𝒊𝒕𝒊𝒐𝒏,
𝒏’𝒆𝒔𝒕-𝒊𝒍
𝒑𝒂𝒔
𝒖𝒏
𝒎𝒊𝒓𝒐𝒊𝒓
𝒅𝒆́𝒇𝒐𝒓𝒎𝒂𝒏𝒕
𝒅𝒆
𝒍𝒂
𝒓𝒆́𝒂𝒍𝒊𝒕𝒆́
𝒆́𝒍𝒆𝒄𝒕𝒐𝒓𝒂𝒍𝒆
𝒅𝒖
𝒑𝒂𝒚𝒔
?
« Au rendez-vous », l’éditorial de Laurent Mouloud dan l’Humanité.
« Va à la niche ! Va à la niche ! On est chez nous ! » Diffusées dans Envoyé spécial , les images de cette sympathisante RN de Montarg...
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjG_7TClCL10lqE7eBeNtd6uRuQE2iWIy-VZfrJrYNTs5L9FhhYD6zNsUwO6bhEeduH0_RiFp5v1NGq6b5zLCE2PjuK3gxdCjNAq0zSmKx8cb8ZilSlWqFmOtIST1ws5RFk6J7g0SfKFxfa_Ftxx84M22T2asQO7EnWUS_mkJBHQYpNKHQuHFhSfg7sOrEO/w400-h225/LMO.png)
-
Un mauvais film envahit chaque recoin de l’espace public, les journaux et les plateaux de télévision. Il mériterait une palme d’or s’il n’...
-
« Mal nommer les choses, c’est ajouter aux malheurs du monde », affirmait Camus. Quand ceux-ci se déchaînent, il arrive que les mots manq...
-
Elle est fatiguée, a le visage pâle et les traits tirés. Silvana tient une petite boutique de chaussures. Mère célibataire, elle arrive à ...