Comme en 2017, les représentants du courant social-démocrate au sein du Parti socialiste basculent les uns après les autres dans le camp d’Emmanuel Macron. Avec la même ancienne, selon la formule de Marisol Touraine, récemment ralliée : « En Marche sera peut-être un lieu où la diversité sociale-démocrate pourra s’exprimer…si des gens de gauche ne disent pas qu’ils veulent peser dans ce sens, ils laisseront les manettes à ceux qui viennent de droite et qui expliquent qu’Emmanuel Macron est leur candidat ». Pour elle, « la France peut sortir la tête haute de la crise sanitaire »…" Le choix du quoi qu’il en coûte n’est pas contestable pour quelqu’un de gauche ". Rien que cela ! On peut aisément lui opposer les faibles contreparties demandées aux entreprises en échange du soutien de l’État ou l’enrichissement des ultra-riches pendant la crise sanitaire, la perpétuation de la crise de l’hôpital public !
Parmi
les nouveaux ralliés, il y a aussi Élisabeth Guigou. Les habitants de Bondy,
Noisy-le-Sec et Romainville, la connaissent puisqu’elle a été leur députée.
Elle qui n’aura pas levé le petit doigt pour empêcher la casse et le départ de
Romainville du groupe Aventis. Elle qui en 2019, soutenait déjà Emmanuel Macron
pour les élections européennes « pour consolider le socle des droits
sociaux et imposer dans toute l’Union Européenne un salaire minimum et assurer
une transition écologique. Tant pis si l’un et l’autre se font encore attendre,
ce sera Emmanuel Macron en 2022. Sans surprise, on trouve également parmi ces
ralliés « hollandais », François Rebsamen. Il reste socialiste,
dit-il, cependant en juillet 2021, il faisait partie des 382 élus locaux
signait une tribune à la gloire de la politique conduite par Emmanuel Macron. Les médias se font
également l’écho du ralliement de Claude Bartolone. Les gens du 93 le
connaissent bien et n’en seraient nullement surpris. Lui qui se faisait
l’apôtre de 2012 à 2017 d’une politique qui aura durement frappé le monde du
travail et de la création.
Ainsi
les ralliements d’hier et d’aujourd’hui sont censés faire vivre la fable d’un
équilibrage de la politique du chef de l’État vers plus de « justice
sociale ». C’est ce qu’expliquaient ces socialistes qui s’appelaient
Richard Ferrand, Christophe Castaner, Gérard Collomb, Jean-Yves le Drian ou
encore François Patriat. Suppression de l’ISF, ordonnances travail, réforme de
l’assurance chômage, loi sécurité globale, ponts d’or des tenants du CAC 40…
Tout cela n’aura pas suffi à les échauder.
Eux,
ce sont la jambe gauche de la macronie, les sociaux-démocrates, hollandais sur
le retour, s’accommodant volontiers des sorties du président de la République
sur « ceux qui n’ont rien » ou « le pognon de dingue »
dépensé pour le social. Eux, et les
nouveaux ralliés qui vont retrouver les deux anciens premiers ministres issus
des Républicains, Woerth, Estrosi, Muselier et quelques autres. Le seul moyen
de s’opposer sérieusement à ce marigot politicien, de se donner de la force
pour s’opposer à leur politique dure pour les petits et faible pour les gros
c’est d’utiliser le 10 avril prochain le bulletin Fabien Roussel et de
s’assurer de la présence dans le prochaine Assemblée nationale du plus grand
nombre de député.e.s communistes et d’une gauche de combat en juin prochain.
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