La vie ne nous
a-t-elle pas appris que tout comme l’échiquier qui compte moins de fous que de
pions, le monde dénombre moins d’anges que de démons. Que rien n’est donné en
garantie, ni la santé, ni la jeunesse, ni la beauté, ni la flamme du cœur, ni
celle de l’amitié. Que tout comme un livre qui peut se fermer à toute page, la
mort peut cueillir sans s’inquiéter de l’âge et que la vigueur que l’on possède
à la fleur de l’âge ne peut rester indemne sur le passage des ans. Que tous les
guerriers ne peuvent être logés à la même enseigne. Il y a ceux qui défendent
leur jardin pour une cause et ceux qui se battent pour y ravir ses fleurs et
ses roses. Que juger une personne sur le physique et le paraître c’est comme
regarder à travers les rideaux d’une fenêtre. Et que la main qui a pétri le
pain pour un ennemi, peut à tout moment être mordue en guise de merci. Que
derrière chaque œuvre écrite ou bâtie, il y a un grand rêveur qui a cru en lui.
Et que faire confiance aveugle en quelqu’un, c’est comme se trahir soi-même le
lendemain. Qu’il faut marcher en regardant devant soi pour savoir ou mettre les
pieds, aux fins de ne pas tomber très bas, à ne plus pouvoir se relever. La vie
ne nous a-t-elle pas appris que le mensonge même le plus calfeutré finit
toujours par être découvert, qu’il sert à maquiller une vérité ou à éviter une
douleur.
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