La joueuse de
tennis est réapparue, dimanche. Le rédacteur en chef du Global Times,
journal nationaliste chinois, a diffusé sur Twitter une vidéo de Peng Shuai
lors de la finale d’un championnat de tennis pour adolescents à Pékin. Dans une
autre vidéo prise par le reporter du journal, on la voit dédicacer des balles
de tennis à la demande d’adolescents. Cette apparition ne rassure qu’à moitié
sur le sort de l’ex-14e joueuse mondiale, dont on était sans nouvelles depuis
le 11 novembre. Le 2 novembre, elle avait dénoncé sur le réseau
social Weibo le viol qu’elle a subi de la part de Zhang Gaoli, 75 ans,
dont elle avait été la maîtresse. Or, ce dernier était jusqu’en 2018 vice-premier
ministre et membre du bureau politique du Parti communiste chinois.
Une censure
qui fait tache
Vingt minutes après la publication de son
post sur Weibo, son message avait été supprimé. Et ceux d’autres internautes
qui avaient repris l’information sur les réseaux sociaux également. Une censure
qui fait tache, alors que dans deux mois, Pékin va accueillir les jeux
Olympiques d’hiver. La réapparition de Peng Shuai intervient après des
pressions internationales de l’association du tennis mondial et du bureau des
droits de l’homme de l’ONU. Même s’il y a des progrès en matière de lutte
contre le harcèlement sur le lieu de travail, qui vient d’être interdit en
début d’année, il y a beaucoup à faire concernant les droits des femmes.
Quelques féministes se sont emparées de cette affaire ces derniers jours pour
dénoncer le traitement des femmes dans les milieux liés au pouvoir. En 2015,
des dénonciations d’actes de sexisme dans les transports en commun avaient
également été censurées.
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