lundi 22 novembre 2021

Frédéric Jean Bazille : « L’ATELIER DE LA RUE DE LA CONDAMINE »



Celui qui, à l’encontre des conseils de ses amis, fut engagé volontaire en 1870, lors des premières défaites de l’armée française. Il trouva la mort à l’âge de vingt-neuf ans lors d’une embuscade. Son talent avait été reconnu comme celui d’un grand peintre. Très grand, maigre, blond, les yeux bleus, assez fourni de barbe, cultivé, Frédéric BAZILLE était grave et un peu roide. Timide, il rougissait à la moindre émotion. Bazille commença à étudier la médecine. Cependant, « Puisses-tu me voir en peintre, non pas célèbre, mais faisant de beaux tableaux », écrivait-il à son père. Aussi entra-t-il dans l’atelier de Gleyre où il se trouvait avec Renoir, Sisley et Claude Monet. En août 1865 Bazille soigna Claude Monet blessée d’une pierre. Il peignit son camarade au lit dans « l’ambulance improvisée ». De retour à Paris, Bazille posa  pour « le déjeuner sur l’herbe » de son ami Monet qui avait été fortement impressionné par la peinture que Manet avait faite sur le même thème.

À la fin de l’été 1866, Monet avait été contraint de mettre en pièces quelques deux cents toiles, plutôt que de les livrer à ses créanciers. Pour éviter ceux-ci, il s’enfuit à Ville-d’Avray. Touché par sa détresse Bazille acheta « Femmes au jardin », la grande toile de Monet, en janvier 1867, pour la somme élevée de 2500 francs. Cette année-là Bazille passa tout l’été en Bas-Languedoc, dans la demeure de ses parents. C’est là que Bazille  peignit « La réunion de famille », sa grande toile, dans une gamme difficile de verts et de bleus. Tout y est dessiné avec soin : les divers personnages et jusqu’au bouquet posé sur le sol, à côté d’un chapeau de paille et d’une ombrelle.

Trois ans plus tard, Bazille venait de terminer ce qui est sans doute son œuvre maîtresse, « l’Atelier de la rue de la Condamine, aux Batignolles, quand le 15 juillet, commença la guerre de 1870. Frédéric Bazille s’engagea dans les zouaves. Montant à l’assaut le 28 novembre, il est atteint de deux balles. On l’étend près du ruisseau où il meurt à quatre heures de l’après-midi. Il avait 29 ans.

Bazille aimait le plein-air, la forme ferme et bien lisible, la clarté dans le paysage, comme on peut le voir dans « Scène d’été », un bain de garçons dans la verdure. Il a fait aussi les portraits de Renoir, de Sisley et celui de Monet dans lE tableau de 1865. C’était un peintre de très grand avenir

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