Gaza brûle,
Bruxelles gesticule et Tel-Aviv jubile. En refusant de
sanctionner Israël, l’Union européenne a, ce mardi, de nouveau fait le choix de
la lâcheté. La diplomatie communautaire – dont
on n’attendait, il est vrai, peu de choses –, en optant pour l’inaction
face au génocide en cours dans la bande de Gaza, consacre son effacement de la
scène internationale.
La liste des
sanctions, pourtant, avait été établie, appuyée par un rapport de la Commission
européenne elle-même, documentant précisément les manquements d’Israël
en matière de respect des droits de l’homme : suspension de l’accord d’association qui unit Israël à l’UE ;
interdiction des exportations en provenance des territoires palestiniens
occupés ; révision de la politique des visas… Il n’en sera donc rien.
Prise au piège
de ses dissensions internes, l’Union européenne se montre incapable d’agir et,
sur le terrain, les massacres se poursuivent.
Dans l’enclave
palestinienne, en Cisjordanie occupée, au Liban, en Syrie, Israël étend sa
guerre au Moyen-Orient avec la complicité de Washington et la duplicité des
grandes chancelleries. « Nous ne resterons pas les bras croisés pendant
que le gouvernement Netanyahou poursuit ces actions scandaleuses »,
péroraient à l’unisson Londres et Ottawa, il y a quelques semaines, à Paris.
Ils n’ont,
depuis, pas levé le petit doigt. Cette diplomatie du coup de menton confine à
la mauvaise farce. Sous le coup d’un mandat d’arrêt international pour crimes
de guerre et crimes contre l’humanité, Benyamin Netanyahou doit être arrêté,
traduit en justice et condamné.
En refusant
d’utiliser les leviers à sa disposition pour faire respecter le
droit international, faire taire
les armes et sauver la vie de dizaines de milliers de Palestiniens, l’Union
européenne donne non seulement quitus à Tel-Aviv mais crée un précédent
d’impunité désastreux.
Reste désormais
la possibilité pour chaque État membre d’agir unilatéralement. Devant ses
homologues européens, Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires
étrangères, a plaidé pour que « cesse toute forme de soutien financier
direct ou indirect à la colonisation ». Prenons-le au mot.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire