jeudi 17 juillet 2025

« Face au génocide, l’Union européenne opte pour la lâcheté », l’éditorial de Marion d’Allard



Gaza brûle, Bruxelles gesticule et Tel-Aviv jubile. En refusant de sanctionner Israël, l’Union européenne a, ce mardi, de nouveau fait le choix de la lâcheté. La diplomatie communautaire – dont on n’attendait, il est vrai, peu de choses –, en optant pour l’inaction face au génocide en cours dans la bande de Gaza, consacre son effacement de la scène internationale.

La liste des sanctions, pourtant, avait été établie, appuyée par un rapport de la Commission européenne elle-même, documentant précisément les manquements d’Israël en matière de respect des droits de l’homme : suspension de l’accord d’association qui unit Israël à l’UE ; interdiction des exportations en provenance des territoires palestiniens occupés ; révision de la politique des visas… Il n’en sera donc rien.

Prise au piège de ses dissensions internes, l’Union européenne se montre incapable d’agir et, sur le terrain, les massacres se poursuivent.

Dans l’enclave palestinienne, en Cisjordanie occupée, au Liban, en Syrie, Israël étend sa guerre au Moyen-Orient avec la complicité de Washington et la duplicité des grandes chancelleries. « Nous ne resterons pas les bras croisés pendant que le gouvernement Netanyahou poursuit ces actions scandaleuses », péroraient à l’unisson Londres et Ottawa, il y a quelques semaines, à Paris.

Ils n’ont, depuis, pas levé le petit doigt. Cette diplomatie du coup de menton confine à la mauvaise farce. Sous le coup d’un mandat d’arrêt international pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, Benyamin Netanyahou doit être arrêté, traduit en justice et condamné.

En refusant d’utiliser les leviers à sa disposition pour faire respecter le droit international, faire taire les armes et sauver la vie de dizaines de milliers de Palestiniens, l’Union européenne donne non seulement quitus à Tel-Aviv mais crée un précédent d’impunité désastreux.

Reste désormais la possibilité pour chaque État membre d’agir unilatéralement. Devant ses homologues européens, Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, a plaidé pour que « cesse toute forme de soutien financier direct ou indirect à la colonisation ». Prenons-le au mot.

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