Au
Bangladesh, la police a repris le travail. Après le départ précipité de la
première ministre Sheikh Hasina face au soulèvement des étudiants et de la
jeunesse, nombre de policiers suspects, parfois
à tort mais souvent à raison, d’avoir participé à la répression violente de
l’insurrection, avec au minimum 300 morts, avaient choisi de faire profil bas,
voire de disparaître de l’espace public.
Non sans
conséquences : évasions de détenus, violences interconfessionnelles.
Entre-temps, les jeunes insurgées et insurgés ont voulu faire face, jusqu’à
régler la circulation, s’opposer à des destructions ou à des pillages, nettoyer
la ville. L’envoyée spéciale du Monde à Dacca en témoignait
dimanche, citant un des responsables du Mouvement des étudiants contre la
discrimination (Students Againts Discrimination), à l’origine de la mobilisation : « La
police a tourné le dos au peuple, alors les étudiants ont pris les choses en
main et cela montre qu’ils sont responsables. »
Deux d’entre
eux ont d’ailleurs intégré le gouvernement intérimaire conduit par le prix Nobel de la paix
Muhammad Yunus. D’ici, on peut les saluer,
aussi.
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