« Moi Kamala Harris, je suis une
recrue de la diversité, mais je ne connais rien à la gestion du pays. » Voilà, dans un spot télévisé, une
étonnante confession de la vice-présidente des États-Unis, très probable
candidate à l’élection présidentielle en attendant la Convention démocrate qui
devrait l’investir.
Les plus malins comprendront que c’est un faux, fabriqué par une
intelligence artificielle à l’aide d’images et de mots choisis dans de précédentes
déclarations. En Inde, il y a quelques semaines, le gouverneur d’un État avait
utilisé une image de son père mort, ressuscité par une intelligence
artificielle, pour lui apporter son soutien dans un meeting.
Aux États-Unis, les moyens énormes engagés par les candidats, l’absence de
scrupules de la part des partisans de Trump autorisent toutes les
manipulations. La vérité disparaît derrière le récit, la mise en scène et les
effets spéciaux. Ce n’est pas en France que ça arriverait.
Quand Emmanuel Macron, par exemple, dit qu’aucune force politique ne peut
prétendre au poste de premier ministre, ce n’est pas un faux. C’est juste un
mensonge.
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