jeudi 1 août 2024

« La vérité si je mens », le billet de Maurice Ulrich.



« Moi Kamala Harris, je suis une recrue de la diversité, mais je ne connais rien à la gestion du pays. » Voilà, dans un spot télévisé, une étonnante confession de la vice-présidente des États-Unis, très probable candidate à l’élection présidentielle en attendant la Convention démocrate qui devrait l’investir.

Les plus malins comprendront que c’est un faux, fabriqué par une intelligence artificielle à l’aide d’images et de mots choisis dans de précédentes déclarations. En Inde, il y a quelques semaines, le gouverneur d’un État avait utilisé une image de son père mort, ressuscité par une intelligence artificielle, pour lui apporter son soutien dans un meeting.

Aux États-Unis, les moyens énormes engagés par les candidats, l’absence de scrupules de la part des partisans de Trump autorisent toutes les manipulations. La vérité disparaît derrière le récit, la mise en scène et les effets spéciaux. Ce n’est pas en France que ça arriverait.

Quand Emmanuel Macron, par exemple, dit qu’aucune force politique ne peut prétendre au poste de premier ministre, ce n’est pas un faux. C’est juste un mensonge.

 

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