Phénomène bien connu des historiens, la Grande Peur s’était emparée de la
France quelques semaines après le 14 juillet 1789. Faim, bandes de
brigands, révoltes antiseigneuriales… On avait peur du voisin qui, lui-même,
avait peur de son ombre. Les Échos, mardi, n’ont pas fait dans
la nuance avec leur titre en une : « Entreprises, la grande peur de
l’instabilité » et donc, « l’hypothèse RN écartée, le
patronat redoute un virage à gauche sur l’économie ».
En pages, le quotidien économique de Bernard Arnault est moins
alarmiste. « Le pire que pouvaient imaginer les investisseurs a
été évité », selon un expert, tandis que l’article le relève, du côté
du patronat, « personne n’est parti la fleur au fusil dans des déclarations
va-t-en-guerre ».
À une exception près, le mouvement Ethic présidé par Sophie de Menthon, qui
a décidé de créer, dès lundi, un front de libération des entreprises, car
avec « un monde politique totalement égaré, l’entreprise est le
dernier socle qui tienne debout dans la société française ». Jusqu’à
quand ? On souhaite bon courage à Sophie dans le malheur et la
clandestinité.
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