mardi 7 mai 2024

Faire front ensemble. Les semailles du changement !



C’est aujourd’hui son anniversaire. 7 ans qu’il est à l’Élysée. Journalistes et politologues se relaient pour commenter « l’événement ». Certes, nous n’en sommes plus au premier anniversaire, où les médias, à la solde de Macron nous vantaient les « qualités du roi ». Son étoile a pâli et elles, ils, sont moins nombreux à se pâmer devant « sa majesté » et à être éblouis par sa pensée complexe. Passée sa phase d’installation, dominée par quelques mises en scène, apparaît un président narcissique et autoritaire. Ou pour le dire autrement, un glissement vers l’exercice solitaire du pouvoir. Il est le prince-président en son royaume. Au point de ne jamais renoncer au bon mot, qui devient vite une provocation. Inscrivons dans ce registre la dénonciation des « fainéants », de « illettrées » et « ceux qui ne sont rien ». Dans un entretien accordé à « La tribune du dimanche », Jupiter dit regretter des mots « qui ont pu être mal interprétés et blesser ». Bavures verbales, formulations vulgaires ou excessives, coups de sang ? Non, ce qui s‘exprime dans ces formulations vient de bien plus loin que de lui : sa nature profonde, c‘est tout simplement le mépris de classe qu’éprouvent les adorateurs du capital pour celles et ceux qui n’ont qu’un bien à vendre : leur force de travail. Les formules de Macron disent le mépris des « riches à l’encontre des pauvres » C’est au pas de charge qu’il a mis en œuvre une politique de plus en plus à droite. Suppression de l’ISF, baisse de l’imposition sur les revenus du capital, casse du code du travail, privatisation de la SNCF, réformes des retraites et de l’assurance chômage, services publics mis à mal, loi sur l’immigration…Il n’a fait que reprendre à son compte tous les credo du Medef. Baisse des charges, flexibilité du marché du travail, réduction du déficit budgétaire.

Des milliards d’euros pour les actionnaires et les puissants, des salarié-e-s, des retraité-e-s, des jeunes des étudiants montré-e-s du doigt, laissé-e-s pour compte et saigné-e-s à blanc. Les cartes d’une politique d’une droite décomplexée et autoritaire. Dans son entretien à « La tribune du dimanche », le président exprime un autre regret, celui de ne pas pouvoir exercer un troisième mandat. Rien que ça. Trois ans encore, c’est déjà beaucoup trop ! D’autres mauvais coups sont annoncés contre le monde du travail et de la création. L’urgence est donc de rassembler largement pour nourrir toutes les mobilisations et ré-ouvrir une espérance, avec la construction d’une plate-forme, de propositions alternatives – appelons ça comme on voudra – à toutes les forces progressistes et de transformation sociale. Pas pour refaire ce qui a échoué, mais pour défricher, confronter les points de vue, inventer et ouvrir, dans les conditions d’aujourd’hui, un nouveau chemin à des solutions convergentes.

À gauche, les formations politiques et écologistes doivent entendre cette aspiration au rassemblement pour faire front ensemble, à un moment où l’extrême droite frappe à la porte du pouvoir. Au-delà des élections européennes, et de mon soutien à la liste conduite par Léon DEFFONTAINES, j’estime qu’elles devraient mettre à la disposition des salarié-e-s, en lutte, des syndicalistes, des acteurs de la vie associative, rencontres et débats pour travailler à des solutions cohérentes et constructives. Dans le respect de chacune des formations. Sans remplacer l’hégémonie d’hier, par la même, ou par une autre. Il y a du grain à moudre. Il ne peut y avoir, à mon sens, de politique d’égalité, de justice et de solidarité si on ne s’attaque pas résolument à la domination du capital.

 

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