jeudi 25 avril 2024

« Ils souffrent », le billet de Maurice Ulrich.



Chers confrères, on mesure combien souffrent nombre d’entre vous ! Comme si vous était arraché le cœur à vif après qu’on vous eut ouvert la poitrine. On, c’est-à-dire eux. Les aiguilleurs du ciel, les cheminots, toutes celles et tous ceux qui appartiennent à « une caste de salariés qui bénéficient d’un pouvoir de nuisance ».

Qu’on y pense, l’accord sur les retraites à la SNCF « contrevient à l’esprit même de la récente réforme ». N’est-ce pas « un scandale », l’expression même d’une profonde « injustice » ? Qu’on s’en effraie. La direction de la SNCF a dû « acheter la paix sociale ». Et à quel prix. C’est pire que si des détrousseurs vous avaient fait les poches.

Oui, comme vous souffrez devant ce « grand chantage avant les JO » de ces syndicats qui ne tiennent leur légitimité que de leurs salariés et de leurs droits constitutionnels, vous qui la tenez de vos propriétaires milliardaires. Vous qui n’aspirez qu’à l’harmonie et à la concorde d’un monde où les 100 000 euros par jour d’un grand patron ne troublent pas la fête

 

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