jeudi 18 avril 2024

« Héroïsmes », le billet de Maurice Ulrich.

 


Il faut bien parfois que, dans la presse, des plumes s’engagent quand des valeurs essentielles sont menacées. « Rémunération controversée : Carlos Tavares vaut bien Kylian Mbappé », proclame à la une l’un des éditorialistes du quotidien libéral l’Opinion à propos des 36,5 millions de rémunération du PDG de Stellantis votés mardi par l’assemblée générale des actionnaires, rapportés aux 72 millions de la star du foot. S’il le dit.

« Le crack de Bondy sait jouer collectif. Mais le samouraï de Poissy aussi, qui redistribue une part de la création de valeur aux salariés. » On comprend bien son admiration pour le combattant et sa générosité, mais il a un petit regret. Les actionnaires, dont le vote est seulement consultatif, devraient avoir, dit-il, un vrai droit de vote.

« Car, après tout, il existe un risque de réputation et de cohésion sociale. Un tel vote célébrerait les vertus du capitalisme sans rien retirer à l’héroïsme des patrons. » Malheur au peuple, écrivait le philosophe allemand Friedrich Hegel, « qui a besoin de héros ». Surtout comme ça et à ce prix.

 

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