Il faut bien parfois que, dans la presse, des plumes s’engagent quand des
valeurs essentielles sont menacées. « Rémunération controversée :
Carlos Tavares vaut bien Kylian Mbappé », proclame à la une l’un des éditorialistes
du quotidien libéral l’Opinion à propos des 36,5 millions
de rémunération du PDG de Stellantis votés mardi par l’assemblée générale des
actionnaires, rapportés aux 72 millions de la star du foot. S’il le dit.
« Le crack de Bondy sait jouer collectif.
Mais le samouraï de Poissy aussi, qui redistribue une part de la création de
valeur aux salariés. » On comprend bien son admiration pour le combattant et sa générosité, mais
il a un petit regret. Les actionnaires, dont le vote est seulement consultatif,
devraient avoir, dit-il, un vrai droit de vote.
« Car, après tout, il existe un
risque de réputation et de cohésion sociale. Un tel vote célébrerait les vertus
du capitalisme sans rien retirer à l’héroïsme des patrons. » Malheur au peuple, écrivait le
philosophe allemand Friedrich Hegel, « qui a besoin de
héros ». Surtout comme ça et à ce prix.
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