« Une aberration écologique et financière. » C’est ainsi qu’une tribune, dans la presse économique, évoque
deux projets d’avions supersoniques en cours aux États-Unis. Le premier, d’une
société appelée Boom Technology, serait un petit Concorde pouvant transporter
60 à 80 passagers.
Le second est piloté
par la Nasa, qui a passé plusieurs contrats avec Boeing et Lockkeed
Martin, qui prévoit les premiers essais d’un prototype dans l’année en cours.
Bien, mais, explique l’auteur avec précision, les gains de temps que ces
appareils pourraient offrir « aux passagers assez fous pour en
payer le prix ne sont sensibles que sur les longs trajets nécessitant d’autant
plus de combustible ».
Au total « un
avion supersonique, aussi bien conçu soit-il, consommerait au minimum six fois
plus de carburant par passager qu’un appareil subsonique ». D’où cette
question : « La Nasa est-elle prête à griller beaucoup
d’argent public pour fabriquer un jet privé à destination des ultrariches ? » C’est
signé Jean Peyrelevade, qui semble savoir un peu de quoi il parle, lui qui
avait commencé sa carrière au ministère des Transports avant de diriger le
Crédit lyonnais.
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