Nouveau cri d’alarme face à l’augmentation de la pauvreté ! Après les restos du cœur, le Secours populaire, le Secours catholique, c’est une étude de l’INSEE sur la pauvreté et les inégalités, publié ce 14 novembre qui vient étayer, par les chiffres une réalité des plus préoccupante. Plus d’un demi-million de personnes ont basculé dans la pauvreté depuis 2021. Une hausse qui porte à 9,1 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté. Les inégalités se creusent, en touchant la population la plus vulnérable et épargnant les plus aisés.
Cette pauvreté touche en premier lieu les femmes. Cette féminisation de la pauvreté s’explique par les ruptures conjugales. Ce sont les femmes qui subissent davantage le poids des séparations ou des divorces et qui assument, trop souvent seules, la charge des enfants. Jeunes, ces femmes isolées ont un revenu médian de 583 euros par mois. Elles sont le plus souvent « inactives » et lorsqu’elles occupent des emplois, ceux-ci sont plus précaires. Les temps partiels, le plus souvent subis, ne permettent pas de sortir de la pauvreté. Les allocations familiales ne suffisent pas à compenser les charges liées aux enfants. Dans les familles à hauts revenus six enfants sur dix sont inscrits dans un club sportif ou une association : dans les familles à bas revenus, c’est seulement trois sur dix. Nombre d’enfants sont ainsi empêchés d’accéder à des activités essentielles pour leur développement.
La responsabilité du gouvernement est clairement montrée du doigt par les grandes associations de solidarité. Avec la décision de mettre un terme au dispositif d’aides solidaires mises en place pour amoindrir la crise sanitaire et une inflation croissante face à laquelle la politique gouvernementale n’y aura répondu que par des effets d’annonce. Entre favoriser le capital et la finance, en continuant à multiplier les cadeaux aux grandes entreprises, en s’attaquant aux dépens publiques et répondre aux besoins cruciaux des populations le pouvoir macroniste a fait son choix.
Il vient de s’illustrer avec l’adoption de la « loi plein emploi ». La loi instaure la création d’un « réseau pour l’emploi » piloté par France Travail. Elle prévoit de nouvelles obligations. La signature d’un « contrat d’engagement et la réalisation d’heures d’activités hebdomadaires, sous peine de sanctions, pour tous les bénéficiaires du RSA. Son coût estimé entre 300 et 500 millions pour 2024 sera ponctionné sur les excédents de l’Unédic pour financer ces nouvelles politiques de l‘emploi. Des économies qui viennent pour partie des économies réalisées par les brutales réformes de l’assurance-chômage. 6,7 milliards d’euros d’économies prévues d’ici 2027, du seul fait de la moindre indemnisation des demandeurs et demandeuses d’emploi.
S’attaquer à la pauvreté et aux inégalités qui rongent notre société implique de s’attaquer aux profits financiers, en taxant le capital.
1.
Pour l’augmentation des salaires et des
pensions indexés sur l’inflation.
2.
L’octroi d’un revenu vital et sans
compensation.
3.
L’indexation des minimas sociaux sur le
SMIC.
4.
Revaloriser et étendre le RSA.
5.
Prendre toutes les mesures
permettant aux parents dans une
situation de précarité de garantir à leurs enfants l’accès à une alimentation
saine, à un logement correctement chauffé, aux vacances, aux loisirs et à la
culture.
Les
associations de solidarité n’ont ni les capacités, ni la vocation de suppléer
les carences de l’État. Quand 16% des français disent ne pas manger à leur
faim, la seule réponse ne peut pas être d’augmenter l’aide alimentaire ou de
quémander un colis pour nourrir les enfants. La responsabilité de l’État est
totale.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire