Alors
qu’est inauguré aujourd’hui le salon du livre et de la presse jeunesse en
Seine-Saint-Denis !
LE SALON DU LIVRE JEUNESSE
Bobigny, le 3
décembre 1993
Au
printemps 1985 (je venais d’être élu), le conseil général de Seine-Saint-Denis
mit en place une mission d’études et d’animation pour le livre et la lecture.
Tenant la lecture comme « un des axes prioritaires du développement
culturel », il fixait à cette mission le double objectif d’étudier les
pratiques de la lecture et le réseau de diffusion du livre, et d’avancer des
propositions pour une politique départementale du livre et de la lecture.
Un
sondage commandé dans le cadre de cette enquête nous apprenait que 23% des
habitants de la Seine-Saint-Denis, soit près du quart de la population, étaient
abonnés à une bibliothèque, le plus souvent municipale. On y découvrait
également que 91% de la population possédaient des livres ; 62% en avaient
lu au cours des douze derniers mois et que 62% en avaient acheté au cours de la
même période. Dans les commentaires, il était spécifié « que la population
étudiée se situe au-dessus de la moyenne nationale pour l’achat de livres aussi
bien que pour la fréquentation des bibliothèques, mais en dessous de l’ensemble
de l’agglomération parisienne pour l’achat des livres.
Cette
mission devait déboucher, l’année suivante, sur un « colloque pour le
livre » réunissant élus, bibliothécaires, syndicats, enseignants et, bien
entendu, les lecteurs fréquentant les bibliothèques. Cela déboucha sur le salon
du livre jeunesse, à Montreuil.
Si
j’ai tenu à rappeler cela, c’est parce que je viens d’inaugurer, pour la
première fois en tant que président du conseil général, le salon du livre
jeunesse à Montreuil, qui a connu une ampleur exceptionnelle. Du conte au livre
scientifique, tous les ouvrages étaient là, et tous les éditeurs représentés.
L’espace du 128, rue de Paris, où se tenait ce salon débordait de milliers de
visiteurs, flâneurs ou participants aux débats organisés. Le public était
jeune, et le livre vivait, que ses auteurs, ses dessinateurs faisaient
connaître. Bonnes semailles. C’est au plus jeune âge que se prend le goût du
livre, feuilleté, questionné, relu, que naissent les longues amitiés avec les
personnages du papier. Si le salon peut s’enorgueillir d’accueillir autant de
visiteurs et des milliers de scolaires de toutes les villes voisines, il doit
son succès à la toile tissée au cours de l’année par le centre de promotion du
livre jeunesse (CPLJ-93). Enseignants, bibliothécaires sont mobilisés pour
préparer l’événement.
(À
L’ÂGE OÙ LA VIE SE RACONTE. PAGES 169 ET 170)
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