Shawn Fain, le leader du syndicat américain de
l’automobile (UWA), l’aurait mis au pied du mur. Soutenir la grève en
cours dans les trois plus grands groupes du pays, ou rester « neutre ». Joe
Biden devrait se rendre aujourd’hui sur un piquet de grève dans le Michigan.
Sans doute est-il conscient que 58 % des Américains, 72 % chez les
électeurs démocrates, soutiennent le mouvement et le syndicat. Quoi qu’il en
soit, c’est sans précédent : le président de la première puissance
mondiale, dans le contexte majeur et sensible au niveau international de
l’industrie automobile, va bel et bien afficher son soutien à une grève dont on
peut dire déjà qu’elle est historique. Cela ne s’est jamais produit aux
États-Unis et on cherche en vain un geste semblable ailleurs. Souvenons-nous
des années Reagan-Thatcher, quand la première ministre britannique avait fini
par briser, après des mois de lutte, le syndicat des mineurs. Cela ne fait
pas de Joe Biden un révolutionnaire, mais le geste est là. On murmure
qu’Emmanuel Macron chercherait en vain une bonne grève.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire