La photo d’un carabinier tenant dans ses bras une
petite fille débarquée à Lampedusa balaie tous les discours des va-t-en-guerre
sur l’immigration. Les faux-fuyants quand il s’agissait de se partager quelques
dizaines de migrants après les avoir laissés errer en mer des jours durant ne
tiennent plus.
Dans l’île italienne, c’est la réalité d’un monde
fracturé qui s’impose. Les proclamations des démagogues de l’immigration
zéro comme les prudences gestionnaires et sécuritaires de l’Europe n’ont plus
de sens quand plus de 10 000 hommes, femmes et enfants arrivent en une
semaine sur ce qui est, pour eux, comme une terre promise.
Oui, bien sûr, il faut des politiques de coopération
et de développement d’une tout autre ampleur avec les pays du sud. Oui, il faut
sans doute des accords entre États pour limiter les départs. Mais on ne fermera
pas les frontières à celles et ceux qui risquent la mort avec la volonté de
vivre. On ne les rejettera pas à la mer. C’est toute la politique d’accueil et
de partage de l’Europe qui est à revoir.
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