Vous avez l’impression d’avoir vécu un été pourri ? Pourtant,
la France reste à sec et
suffoque sous une canicule tardive, témoignant d’un allongement de la saison des fortes chaleurs. Alors
que 72 % des nappes phréatiques sont déjà en dessous des normales de saison, une centaine de
communes subissent des pénuries d’eau. Dans un rapport rendu public cette
semaine, le World Resources Institute dépeint l’extrême gravité de la situation
à l’échelle internationale. Un quart de l’humanité est déjà menacé et
25 pays sont actuellement exposés à un stress hydrique extrêmement élevé,
où les besoins en eau dépassent largement les ressources disponibles. Deux
milliards de personnes pourraient à court terme manquer de cet élément
essentiel à toute vie sur terre.
L’or bleu, qui ne connaît pas frontières, est un enjeu
géopolitique déterminant pour la paix dans le monde. Moyen-Orient, Inde et
Pakistan, Égypte et Éthiopie… la guerre de l’eau sévit déjà dans de nombreuses
régions du monde. Pourtant, même si la conférence de l’ONU à New York en mars a
marqué une première étape, il n’existe aucune politique contraignante sur la
ressource, aucun organisme transversal comme la FAO pour l’alimentation.
C’est le défi majeur que l’humanité doit relever dans
les prochaines années. À l’échelle nationale, Emmanuel Macron, après un premier
quinquennat de mutisme et d’inaction, a fini par présenter en mars un « plan eau » au rabais,
sans calendrier ni budget. Pire, malgré les recommandations unanimes, il rabaisse les objectifs de sobriété que s’était
fixés la France il y a quatre ans lors des assises de l’eau .
Loin de cette politique du goutte-à-goutte, il existe
pourtant une pluie de solutions, à l’échelle nationale comme mondiale, portées
par nombre de collectivités et partis politiques. Plutôt que de s’en inspirer,
le président de la République préfère réprimer les mouvements écologistes, au
sein desquels une partie de la jeunesse lutte pour que les pouvoirs publics cessent
de regarder ailleurs. En 2021, l’ONU alertait : « La sécheresse est sur le point de devenir la prochaine pandémie et il n’existe
aucun vaccin pour la guérir. » Cette fois, le président ne pourra pas dire
qu’il ne savait pas.
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