Il n’aura fallu que six petites années à Emmanuel
Macron pour discréditer la parole présidentielle, abîmer durablement les
valeurs républicaines. L’illégitime réforme des retraites, avec une Assemblée
nationale bâillonnée par une minorité godillot, en est un stupéfiant exemple.
Il y en a d’autres. Souvenez-vous des ambitions du jeune banquier de chez
Rothschild qui jurait, avant d’être élu chef de l’État en 2017, qu’il bâtirait
une «République exemplaire», où les lois reposeraient
sur «la confiance politique». Depuis lors, les scandales se
succèdent, éclaboussant jusqu’au plus proche entourage de l’hôte de l’Élysée : Benalla,
Dupond-Moretti, Darmanin, Rugy, Dussopt, Buzyn, Kohler, etc. Amis, députés, ministres, que du beau monde. Certains sont
toujours en poste.
On cherche encore l’exemplarité tant exaltée par le
président de la République. Le préfet Christian Gravel a certes jeté l’éponge,
après la publication du rapport de l’Inspection générale de l’administration
sur le pillage des dotations du Fonds Marianne. Mais, pour l’heure, Marlène
Schiappa se défend de toute implication. Elle était pourtant ministre déléguée
chargée de la Citoyenneté en 2021, et initiatrice dudit fonds, lancé six mois
après l’assassinat de Samuel Paty, avec pour objectif de défendre les valeurs
de la République et de lutter contre la radicalisation.
Après l’émoi suscité par ce crime politique, on voit
mal comment la ministre et son équipe auraient pu se désintéresser du devenir
de ce fonds. D’ailleurs, son ancien chef de cabinet vient de la lâcher, en
déclarant qu’elle a sciemment écarté des associations comme SOS racisme. Quant
aux principaux bénéficiaires, loin de promouvoir la devise de la France, ils se
sont gavés à la faveur de l’attentat islamiste contre l’enseignant, se faisant
les relais d’une propagande destinée à salir les adversaires d’Emmanuel
Macron. Marianne a mal.
Marlène Schiappa doit être entendue par le Sénat.
Toute la lumière doit être faite dans cette affaire abjecte. «Le
principal danger pour la démocratie est la persistance de manquements à la
probité parmi des responsables politiques», disait encore le candidat
Macron en 2017. Dont acte.
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