jeudi 22 juin 2023

Relisons Zola et les autres, Balzac, Hugo…



Quel bonheur de lire et relire Zola. La précarité dénoncée par Émile Zola dans le magistral : "Au bonheur des dames", quand il relate la création des grands magasins sous le Second Empire fait écho à la logique du « précariat actuel ». Le romancier explore les changements du travail et nous fait vivre les transformations des métiers provoqués par l’évolution des modes de consommation et la spécialisation des tâches. Jeunes, souvent, nous avons découvert ces classiques. Il faut les relire, adultes. Ce sont des œuvres extraordinaires qui traitent de thèmes toujours d’actualité. Aujourd’hui, l’aliénation, l’exploitation des salarié.e.s est différente, mais demeure toujours présente. L’aspiration au mieux-vivre, au bonheur restent des sujets universels. Les grandes histoires traversent les siècles. Les mots d’Émile Zola ont un goût, un parfum, une couleur, un mouvement. Ils fixent dans Germinal, l’âpreté des combats sans retour. C’était à l’époque, très audacieux de vouloir attirer l’attention des lecteurs sur la vie des mineurs. Zola a procédé à une accumulation de documentations. Cette approche sociologique parle vrai. Ce roman a eu une grande influence. Il s’est inscrit dans la mémoire collective. Par son talent et son style analytique, Zola a su transformer la vie des ouvriers en sujet captivant. De ce monde brutal, il a fait émerger de grandes figures qui ont été autant de modèles pour les écrivains suivants. Par ses mots, Émile Zola porte la mémoire des libertés à conquérir et l’indispensable résistance de l’espoir. C’est le combat d’une vie d’écrivain, animé d’une foi d’humanité. Ses nombreux romans, dont la fresque des ROUGON-MACQUART, ses nouvelles, son théâtre, ses écrits sur l’art, comme ses poignants plaidoyers, y scellent l’universalité de l’indomptable auteur dont les indignations et les interrogations s’avèrent d’une flagrante modernité. Zola observe, dépeint et analyse la société à l’aune de ses paradoxes, de ses vérités cachées, de ses souffrances. Et jamais, dans ses combats, il ne minore l’essentiel : la beauté du vivant. Ainsi, au mépris de sa propre gloire, il se battra pour un homme qu’il ne connaît pas, le capitaine Dreyfus, au seul nom du droit de la justice, contre la forfaiture et la raison d’État, s’exposant au harcèlement de cruelles caricatures. Relisons Zola, et les autres… Balzac, Hugo

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

ÇA PLEURE UN HOMME !

Un homme ne pleure pas, un homme réfléchit, il fait taire son cœur, il est impénétrable.   Voilà ce que disait le vieillard vénérable au c...