mardi 27 décembre 2022

La vie n’a pas de trêve !



On s’assoit un moment sur le bord de la vie, témoin privilégié d’une route hasardeuse ; Pleurent les mauvais jours, brillent les jours bénis  que l’on voit défiler dans nos têtes fiévreuses. Les genoux écorchés de la cour de l’école,  les pommes du verger que nous chipions gamins,  cette première main posée sur notre épaule reviennent nous bercer en de tendres refrains. Il reste un peu de vin des repas de famille, quelques rires blottis au fond du souvenir, des amis disparus sous la noire faucille  et des enfants rieurs que l’on a vu grandir.  Il faut se relever, la vie n’a pas de trêve, un autre jour se lève et se promet à nous. Après ce bref arrêt et ses miettes de rêve, le festin du futur est notre rendez-vous.  Car seul compte aujourd’hui ce que sera demain, sur les ruines d’avant nous bâtissons l’après.  

 

mercredi 21 décembre 2022

 


Premier jour de l’hiver, tout devient morne et taciturne, le soleil depuis longtemps a pris congé, les feuilles tombent, il n’y a plus de verdure. La nuit commence à tomber, la fraîcheur du vent glace le sang, la pluie cinglante mord la chair, l’hiver revient au premier rang. L’automne se retire de la terre, la lumière fait place à l’obscurité, les ténèbres règnent à présent, la gaieté est vaincue par la passivité. Un rayon de lune éclaire faiblement, tout devient tristesse, tout est soudain plus rude, où est passée l’allégresse. Aurait-on oublié ce qui est pur ? Tout est morne et taciturne, le soleil s’en est allé, il n’y a plus de feuilles, plus de verdure. La nuit est arrivée, ce premier jour de l’hiver, le monde allait devenir poussière, la terre s’arrêter de tourner. L’apocalypse était annoncée, c’était la fin de l’humanité, balayons ces délires et ces peurs, chassons la terre de ses malheurs. Construisons notre bonheur, l’avenir est entre nos mains, bâtissons un monde équilibré et plus humain. Sans crainte du lendemain.

 

dimanche 18 décembre 2022

Nos pensées, contre l’oubli !



C’est le plus souvent, arrivés à l’hiver de nos vies que nos pensées vont vers celles et ceux qui nous ont apporté aide et soutien dans les moments difficiles, vers les êtres chers que nous avons aimés. Lorsqu’il arrive que nous mettions les pas dans les pas de ceux qui nous ont précédé sur cette terre, nous sentons frissonner l’arbre du silence. Provenait-il de l’arbre dont nous sommes issus ? Celui de nos parents, de nos familles, de nos ami-e-s les plus cher-e-s, dont les branches sont innombrables et dont les feuilles frissonnent au plus profond de nous. Nous ressentons alors, le besoin de faire revivre dans nos mémoires, ces êtres auxquels on doit tout. Grâce à leur travail, à leur force, à leur courage et, bien souvent à leur souffrance. Qu’est-ce qui compte, en effet, dans une vie, sinon la fidélité à des valeurs, à un monde de justice et de paix, à des êtres à qui nous devons tout, qui nous ont fait ce que nous sommes ? À quoi serviraient les livres s’ils ne portaient pas témoignage de ceux qui ont aimé, qui ont souffert, qui ont lutté pour eux-mêmes, mais aussi et surtout pour préparer notre avenir, celui de nos enfants et petits-enfants ? Peu importe, que parfois, elles aient été banales, ces vies. En vérité, aucune ne l’est dès qu’elle a subi le choc de l’Histoire en marche, de ses guerres, de ses malheurs, de ses avancées progressistes ou de ses grandes mutations. Elles appartiennent à des femmes et des hommes dont le passage sur terre, a laissé des traces ineffaçables. Des vies qui n’étaient pas plus aisées que celles d’aujourd’hui, particulièrement pour celles et ceux qui ne possédaient rien, sinon leurs mains pour travailler. Ces vingt dernières années le monde a changé à une vitesse folle. Un monde devenu davantage celui du fric, des actionnaires et de leurs dividendes. Aujourd’hui, on est censé beaucoup communiquer, mais on ne transmet pas. Cette communication est horizontale, rarement verticale. Les livres transmettent vraiment, protégeons-les ! C’est peut-être la raison de leur survie. On ne reviendra pas en arrière et il ne le faut pas. Au reste, la marche du monde, ne s’est jamais embarrassée des vies minuscules, hier comme aujourd’hui. Ces vies, ces expériences, ces combats du siècle passé, sont précieux parce qu’ils constituent un socle sur lequel prendre appui pour franchir les obstacles. Puiser à leur source doit donner des forces et de l’espoir pour rendre demain meilleur. La littérature, qui est, avant tout, une lutte perpétuelle contre l’oubli et le temps, doit, s’attacher à cette mission grâce à laquelle, espérons-le, elle survivra tout en témoignant du fait que les humains, comme les arbres, pour pousser haut ont besoin de racines profondes et vigoureuses.

lundi 12 décembre 2022

À PROPOS DE LA DÉMOCRATIE LOCALE.

 


Dans la rubrique « Actu » du bulletin d‘informations municipales de ce mois, et bien que le sommaire n’en fasse pas état, j’ai pris connaissance de l’article ainsi libellé : « Démocratie locale, vos réponses à l’enquête ». Une fois n’est pas coutume, il appelle de ma part quelques observations. Il nous est indiqué que 274 personnes ont répondu à cette consultation qui s’est déroulée du 22 août au 14 septembre. Dès lors, la restitution des résultats, par ailleurs, calculée en pourcentages est à considérer avec la précaution et le recul nécessaire qu’elle impose. C’est un fait, c’est à l’échelle municipale que la démarche participative diffuse le mieux. Cependant et d’une certaine manière, le propos accompagnant cette enquête le souligne, il n’y a dans ce domaine, comme dans bien autres, aucune spontanéité. Il ne suffira pas d’une invitation à une rencontre, diffusée quelques jours à l’avance pour s’assurer d’une bonne participation. La délégation de pouvoir pèse encore lourdement. La crise que nous connaissons est aussi une crise des réponses politiques. C’est à cela que la démocratie locale doit s’affronter. Et puis est-il toujours facile de donner son avis lorsque son travail se trouve loin de son domicile, quand on a des horaires décalés, lorsque les difficultés de la vie vous assaillent ? Il n’y a pas de formule miracle. Les formes doivent être diversifiées, adaptées et préparées bien en amont. Et puis, il est parfois nécessaire que ce soit les élu.e.s qui aillent à la rencontre des citoyen.nes. Si l’aspiration à vouloir être écoutés, de mieux partager le pouvoir et les savoirs est bien réelle, la nécessité des échanges l’est aussi. Je terminerai par un exemple. Dans la restitution de l’enquête, les habitants souhaitent s’exprimer à 61% sur la transition écologique, l’environnement. 60% sur l’aménagement, l’urbanisme et l’habitat. 51% sur l’éducation, la petite enfance, la jeunesse. 46% sur la culture, les sports et les loisirs. 27% sur le commerce, l’emploi et l’insertion, l’économie sociale et solidaire. 24% sur la solidarité, l’action sociale, la santé. 17% sur les animations festives. 8% sur les finances et le budget de la ville. Une évidence saute aux yeux, toutes ces questions impliquent d‘autres échelons territoriaux,  et particulièrement les politiques mises en œuvre au plan national. Par ailleurs, toutes les problématiques plébiscitées par nos concitoyen.nes sont directement liées aux moyens financiers dont dispose la commune. Pourtant, le vote du budget qui constitue l’acte principal d’une collectivité locale, est le dernier thème, avec 8%, sur lequel les habitants souhaitent s’exprimer. Comme quoi la démocratie locale reste un grand chantier à défricher. Il y a du pain sur la planche !

Un instant se souvenir



Un instant, se souvenir, l’enfance ou l’origine, perdu entre douces joies, peines et malaises. Je me revois sur les bancs, j’imagine, une cour d’école, pleine de vie, sans enfants qui se taisent...A l’heure de la récréation, instants de relâchement, les jeux pouvaient vite tourner au carnage, se chamailler, bagarrer ou boire la tasse. De tout cela, hélas, je n’ai plus l’âge, même si j’ai, malgré les ans, gardé une âme d’enfant...Et sous ma peau vieillissante, vole encore l’avion qui me faisait rêver, loin derrière la fenêtre aux charnières grinçantes, un mirage, un concorde, un vieux coucou aux ailes usées...Je passe encore près de cette cour, âme de soupirs, en revoyant le chêne où l’on aimait rire, se recueillir, y être pendu par les pieds, ça fait circuler le sang ! Voilà ce qui se disait, d’une voix de cristal, celle d’un enfant.

 

jeudi 1 décembre 2022

Merci pour votre assiduité !



Durant ce mois de novembre 3320 pages ont été vues sur mon blog (librearbitreromainville.blogspot.com). Soit, en moyenne, 107 par jour. Et comme ont pu le constater celles et ceux qui lui ont rendu visite, 56222 pages vues, depuis sa création le 11 octobre 2021. Un grand merci à ses lectrices et lecteurs

 

« Au rendez-vous », l’éditorial de Laurent Mouloud dan l’Humanité.

  « Va à la niche ! Va à la niche ! On est chez nous ! »  Diffusées dans  Envoyé spécial , les images de cette sympathisante RN de Montarg...