Dans
la rubrique « Actu » du bulletin d‘informations municipales de ce
mois, et bien que le sommaire n’en fasse pas état, j’ai pris connaissance de
l’article ainsi libellé : « Démocratie locale, vos réponses à
l’enquête ». Une fois n’est pas coutume, il appelle de ma part quelques
observations. Il nous est indiqué que 274 personnes ont répondu à cette
consultation qui s’est déroulée du 22 août au 14 septembre. Dès lors, la
restitution des résultats, par ailleurs, calculée en pourcentages est à
considérer avec la précaution et le recul nécessaire qu’elle impose. C’est un
fait, c’est à l’échelle municipale que la démarche participative diffuse le
mieux. Cependant et d’une certaine manière, le propos accompagnant cette
enquête le souligne, il n’y a dans ce domaine, comme dans bien autres, aucune
spontanéité. Il ne suffira pas d’une invitation à une rencontre, diffusée
quelques jours à l’avance pour s’assurer d’une bonne participation. La
délégation de pouvoir pèse encore lourdement. La crise que nous connaissons est
aussi une crise des réponses politiques. C’est à cela que la démocratie locale
doit s’affronter. Et puis est-il toujours facile de donner son avis lorsque son
travail se trouve loin de son domicile, quand on a des horaires décalés,
lorsque les difficultés de la vie vous assaillent ? Il n’y a pas de
formule miracle. Les formes doivent être diversifiées, adaptées et préparées
bien en amont. Et puis, il est parfois nécessaire que ce soit les élu.e.s qui
aillent à la rencontre des citoyen.nes. Si l’aspiration à vouloir être écoutés,
de mieux partager le pouvoir et les savoirs est bien réelle, la nécessité des
échanges l’est aussi. Je terminerai par un exemple. Dans la restitution de
l’enquête, les habitants souhaitent s’exprimer à 61% sur la transition écologique,
l’environnement. 60% sur l’aménagement, l’urbanisme et l’habitat. 51% sur
l’éducation, la petite enfance, la jeunesse. 46% sur la culture, les sports et
les loisirs. 27% sur le commerce, l’emploi et l’insertion, l’économie sociale
et solidaire. 24% sur la solidarité, l’action sociale, la santé. 17% sur les
animations festives. 8% sur les finances et le budget de la ville. Une évidence
saute aux yeux, toutes ces questions impliquent d‘autres échelons territoriaux, et particulièrement les politiques mises en
œuvre au plan national. Par ailleurs, toutes les problématiques plébiscitées
par nos concitoyen.nes sont directement liées aux moyens financiers dont
dispose la commune. Pourtant, le vote du budget qui constitue l’acte principal
d’une collectivité locale, est le dernier thème, avec 8%, sur lequel les
habitants souhaitent s’exprimer. Comme quoi la démocratie locale reste un grand
chantier à défricher. Il y a du pain sur la planche !
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