dimanche 13 février 2022

Président candidat ! Candidat président !

 


Dans cette élection présidentielle, tout est fait pour empêcher les électrices et les électeurs de choisir en connaissance de cause, à partir de leurs préoccupations immédiates, les contours d’un projet de société à porter, d’un vrai changement. Il en est ainsi de la stratégie du Président de la République sortant, président mais toujours pas candidat, empêchant ainsi toute confrontation alors que micros et caméras lui sont ouverts pour dérouler ses idées et promesses. Ses moindres gestes et déclarations sont rapportés dans tous les médias. L’égalité de traitement des candidats qui devrait être la règle en démocratie est allègrement bafouée. Pendant ce temps, on amuse la galerie. L’actualité aura été marquée, cette semaine, par le jeu de rôle politicien, de celles et ceux qui changent de crèmerie pour rejoindre l’écurie du voisin, critiqué vertement, la veille.

Rien de tel pour montrer la force de ses convictions qui s’arrêtent là où commence la promesse d’un strapontin. Rien de tel pour dégouter toujours plus de la chose publique et de la politique. Et, que dire de ce grand suspense organisé autour du non-engagement de l’ancien Président de la République en faveur de la candidate du parti qu’il a créé. Et voici qu’à quelques semaines des élections présidentielles, il parait qu’on va pouvoir délaisser le masque et le virus s’en ira. Mieux, le pouvoir aura mobilisé en urgence le parlement pour faire voter un passe vaccinal dont on dit aujourd’hui qu’il ne sera plus exigé. Peut-être que ceci évitera de mettre au centre de la campagne les enjeux de la santé pour toutes et tous. Quelle farce ! Il y a bien urgence à travailler à subvertir cette élection.

L’acteur principal n’est pas encore sur scène mais en coulisses, une armée de l’ombre orchestre déjà la levée de rideau. Alors que l’officialisation de la candidature d’Emmanuel Macron à l’élection présidentielle est imminente, son équipe de campagne organise déjà depuis plusieurs mois son entrée dans l’arène.

Finance, soutiens, projet… En toute discrétion, une cinquantaine de salariés s’activent dans un immeuble situé dans le 8e arrondissement de Paris. Avec une mission bien définie : faire en sorte que tout soit prêt, lorsque le « président-candidat » se lancera. « On fait les derniers réglages sur la voiture pour que le pilote n’ait plus qu’à tourner la clé dans le contact ».

Avec 2 800 mètres carrés répartis sur deux bâtiments, le « QG » jouxte le siège de LaREM. Un emplacement géographique qui symbolise le fonctionnement des troupes macronistes : l’équipe tournée vers la préparation du scrutin des 10 et 24 avril. C’est une insulte à la démocratie.

À moins de deux mois du premier tour de ce scrutin, Fabien Roussel aura fait surgir avec énergie et beaucoup de vitalité, les grandes urgences sociales sur le devant de la scène, de la rémunération du travail, de la santé, de la garantie d’un travail et d’une bonne formation pour chacune et chacun. Pas seulement comme on dit désormais généralement, l’enjeu du pouvoir d’achat, mais celui de l’augmentation du Smic, et de tous les petits et moyens salaires, de l’indice de rémunération des agents de la fonction publique et d’un blocage des prix. Il propose une autre cohérence combinant dans un processus de transformation efficacité économique, efficacité sociale et efficacité écologique.

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