L’allongement de l’espérance de vie s’accompagne d’une explosion des offres pour les seniors. De nouveaux besoins mais aussi un juteux marché.
Le
constat est simple : la France vieillit, offrant à certains une
perspective de business juteux. Non seulement l’espérance de vie progresse,
mais l’arrivée à la retraite des cohortes nées durant les années du baby-boom
est en train de bouleverser la pyramide des âges. En 2050, plus de 24 millions
de Français auront plus de 60 ans, dont la moitié sera âgée de 75 ans au moins,
soit quasiment le double d’aujourd’hui. Enjeu de santé publique évident, le
vieillissement est donc également un enjeu économique. Car l’allongement de l’espérance
de vie implique une adaptation de la société. « Les nouveaux besoins
économiques, technologiques et industries liés à l’avancée de l’âge ouvrent un
champ vaste pour l’économie et l’industrie dans notre pays », soulignaient
déjà en 2013les ministères de l’économie et de la santé, qui décidaient alors
de créer une filière « silver économie », c’est-à-dire l’ensemble des
marchés, activités de services et ventes de produits liés aux personnes de plus
de 60 ans (logement, santé, assurances, loisirs, équipements, etc…). Depuis le
secteur n’a cessé de prospérer, pour atteindre, en 2020, un chiffre d’affaires
de plus de 130 milliards d’euros. Autant dire que la filière a de beaux jours
devant elle… Mais pas sûr qu’elle s’intéresse à ces centaines de milliers de
retraités qui (sur)vivent avec leurs prestation minimum vieillesse. Loin d’être
un cercle vertueux autour du bien-vieillir, ce modèle économique profite avant
tout de la gérontocroissance pour faire des profits.
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