Veuillez lui pardonner mais il ouvre la
fenêtre pour un peu respirer un autre air que le sien, s’envoler un instant,
tenter de faire naître un souffle un peu plus frais sur le lot quotidien. Il
oublie le bruit des pas, il oublie le bruit des bottes sur le pavé noirci de
ces villes d’ailleurs, il oublie ces prêcheurs fous et ces paroles sottes, au
nom de quelque Dieu en ignorant les cœurs. Il oublie qu’elles font mal ces
mains qui vous enserrent comme si, ce faisant, elles vous réchauffaient, Il
oublie qu’un peu partout on saccage la terre pour beaucoup de profit, un peu de
vanité. Il oublie aussi ces mots qu’on lui lance au visage comme autant de
couteaux, comme autant de fusils, ces trop rudes défis et ces sombres présages émaillant
chaque jour, attristant chaque nuit. Il oublie ces enfants qui ne peuvent
comprendre pourquoi ils n’ont pas droit à quelques brins d’amour, pourquoi,
loin de la ronde, ils ne savent qu’attendre la chance leur disant que c’est
enfin leur tour. Veuillez lui pardonner mais il respire un peu en parlant aux
oiseaux, aux nuages qui passent, et en imaginant d’autres temps, d’autres lieux
où laisser ces tourments le suivant à la trace.
vendredi 18 février 2022
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