Depuis le confinement de mars 2020,
qui a eu un effet délétère sur de nombreux élèves, Emmanuel Macron et le
gouvernement se sont fixé comme ligne de maintenir l’école ouverte. La rentrée
scolaire aura donc lieu, comme prévu, le 3 janvier.
Pourtant, les proclamations ne suffisent pas. Depuis
quelques jours, les alertes se multiplient, venant du monde éducatif comme du
milieu médical. Récurrentes, elles ne doivent pas pour autant être prises à la
légère. Arguments à l’appui, elles mettent en doute la capacité du ministère de
l’éducation nationale à faire face à la déferlante causée par le variant
Omicron. Le contraste est de fait saisissant entre les propos alarmistes du
ministre de la santé, qui parle d’un « raz de marée » de
contaminations, et le relatif flegme du ministre de l’éducation, qui peine
pourtant à démontrer que tous les moyens sont mis pour faire vivre la
« doctrine ».
La principale interrogation porte sur la capacité de
l’école à dépister massivement et de façon efficace. Avant la rentrée de
septembre, le ministère promettait 600 000 tests chaque semaine. En
réalité, guère plus de 400 000 ont été proposés, et rarement plus de la
moitié a été réalisée, notamment parce qu’un accord parental est nécessaire.
Même si la très grande majorité des jeunes développe des formes bénignes de la
maladie, il faut impérativement renforcer l’efficacité des contrôles pour
isoler les malades, les soigner et contenir l’épidémie. Les gages restent pour
le moment insuffisants, car le protocole sanitaire a été à peine durci.
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