Près de deux ans après sa survenue, l’interminable pandémie de Covid-19 met les nerfs à l’épreuve dans tous les secteurs de la société. Mais nulle part ailleurs que dans l’éducation nationale l’exaspération perceptible n’atteint le degré qui a conduit au mot d’ordre de grève nationale du jeudi 13 janvier. Que toutes les organisations syndicales du système scolaire public, SGEN-CFDT compris, tous les niveaux – élémentaire et secondaire – et toutes les catégories de personnel – enseignants et encadrants – manifestent une même colère est exceptionnel.
Le premier ministre a annoncé, lundi soir, la
simplification du protocole. Des autotests remplacent ceux réalisés en
pharmacie. Mais la volte-face, qui allège surtout la tâche des parents, n’a pas
désamorcé l’appel à la grève. Celle-ci risque de désorganiser un peu plus
l’école, mais elle résulte de l’entêtement d’un ministre trop sûr de son fait,
incapable de reconnaître les extrêmes difficultés du terrain et de prodiguer
les paroles d’encouragement indispensables. Comment a– t – il pu utiliser le terme péjoratif d’« absentéisme » pour
qualifier les absences dues au Covid, au moment même où il aurait dû mobiliser
les professeurs ?
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