C’était
au printemps 2020. Que nous répétaient les ministres défilant de média en média ? : « porter un masque est inutile et puis, nos concitoyens ne sauront pas les
utiliser correctement ». Quelque temps plus tard, changement de pied. Leur
port devient obligatoire, y compris en extérieur. Nous sommes en janvier 2022. Rebelote.
Les masques FFP2 seraient nécessaires pour les enseignants. Cependant il faut
attendre l’avis de la Haute Autorité de Santé, mais surtout nous n’en disposons
pas suffisamment.
Presque
deux ans se sont écoulés, quelle leçons ont été tirées par le gouvernement de
la gestion de la pandémie ? Madame BUZYN, la nouvelle récipiendaire de la
légion d’honneur, n’avait-elle pas prévenu en janvier 2020, le président de la
République sur la gravité de cette pandémie, pendant que ce dernier, depuis une
salle de spectacle où il se trouvait avec madame, nous disait rassurant, qu’il
fallait continuer à profiter de la vie. N’est-ce pas lui encore, en juin 2022,
promettant de tirer les leçons de ce que nous venions de vivre, nous annonçait
des jours heureux et que notre pays était prêt pour affronter une seconde
vague. Deux ans, et on continue de naviguer à vue, à la petite semaine et
toujours avec un temps de retard. La pire illustration des temps qui courent
est sans doute le protocole, une usine à
gaz imaginée par Blanquer pour l’école,
qui met enseignants et parents dans des situations ingérables, pour ne pas dire
plus. Laisser l’école ouverte, certes, mais pas sans moyens, pas sans
remplaçants d’enseignants. Queues interminables devant les pharmacies, avec les
enfants, des heures durant, pénurie d'auto-tests. Bref, les choses ne
peuvent pas continuer ainsi.
Le
système de santé publique craque de partout. Les soignants n’en peuvent plus.
On désigne un coupable. Ce n’est plus le virus, ce sont les non vaccinés. J’ai
envie, vraiment envie… d’exiger du président…poliment, posément qu’il fasse le
bilan de la gestion de cette crise devants les français.es. Puisqu’il a envie
(un mot qu’il adore) d’être candidat pour un second quinquennat, il est
parfaitement normal que nos concitoyens souhaitent vivement que celui, qui aura
été leur président pendant cinq années, se présente devant eux avec son bilan. Sans
faux fuyants, sans autosatisfaction
surfaite. Il nous expliquera sans doute pourquoi les milliardaires se sont tant
enrichis. À l’image d’un Bernard Arnault qui pendant ce quinquennat, a vu sa
fortune passer de 46 à 147 milliards d’euros, et pendant que dans cette même
période la pauvreté est passée de 8 à 10 millions de personnes. En direct avec
les français.es, « qu’il a appris à aimer » nous a – t – il dit récemment. C’est elles, eux, qui poseront
les questions. Ce sera plus difficile que devant deux journalistes, où un panel
de quelques personnes triées sur le volet !
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