L’événement
est banalisé. C’est plutôt, silence radio. Et
pourtant un fait de cette importance ne devrait pas passer inaperçu. Certains médias,
comme pour minorer ce fait, rappellent que Roberta Metsola, qui vient d’’être
élue présidente du Parlement Européen, défend des positions progressistes sur
la corruption, l’immigration, l’État de droit, quelle a critiqué le
gouvernement Maltais après l’assassinat de la journaliste CARUANA GALIZIA, qui
enquêtait sur les liens entre la mafia et le pouvoir.
Il
n’empêche, choisir pour diriger le Parlement des vingt-sept, une femme qui
assume son opposition au droit à l’avortement, quatre décennies après Simone
Veil et au moment où les femmes polonaises mènent un combat acharné contre les
mesures prises par le gouvernement conservateur de Varsovie qui aboutissent à
les priver de l’accès à l’IVG, ce choix
apparaît en contradiction avec les sentiments souvent proclamés en faveur de la
défense des droits de femmes, dans cette enceinte. En 2022, le devoir de toutes
celles et ceux qui disent agir pour le droit des femmes à disposer de leur
corps, en France, en Europe et dans le monde, n’est pas de banaliser
l’événement, de faire semblant ou de se taire.
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